Le reboisement de Miquelon-Langlade a commencé cette année. Cette opération est un coup de pouce à la forêt boréale. Elle entre dans le cadre du plan de gestion et d'aménagement 2019-2028 de la collectivité territoriale. Une douzaine de zone est concernée par ce projet prévu sur dix ans.
L'opération de reboisement de Miquelon-Langlade est en cours. 7500 plants d'épinettes blanches et noires seront répartis à plusieurs endroits du territoire en 2021. Une initiative lancée par la collectivité territoriale avec le soutien de l'office national des forêts.
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Malheureusement les 2500 sapins baumiers qui devaient être plantés cette année n'ont pas survécu au transport. Parmi les lieux reboisés, le Ruisseau Sylvain à Miquelon. Gary Lévêque fait partie de l'équipe en charge de cette opération sur le terrain. Il était aussi sur place.
On nous a appris à les mettre en cône. On en place 12 par cône. Là c'est un peu humide alors ils nous conseillent de mettre des épicéas noirs qui sont un peu plus résistants
La préservation de la forêt boréale
La zone a été identifiée lors d'un inventaire préalable et fait partie des sites nécessitant un coup de pouce face aux menaces telles que les parasites, la présence de mammifères herbivores ou les changements climatiques.
Tous ces éléments font qu'aujourd'hui il y a une régression forestière avérée sur le territoire.
L'objectif ici étant, selon Sylvie Allen-Mahé, de "prendre des mesures pour faire en sorte de conserver le maximum d'espace forestier sur l'archipel ".
Des actions de protection sont aussi menées "grâce à des traitements à base de répulsifs constitués de graisse de mouton, un répulsif contre les cervidés notamment. On a ensuite d'autres techniques comme la laine de mouton issue de Miquelon ou encore la mise en place à titre expérimental de pince pour protéger le bourgeon au sommet de l'arbre" comme l'explique Frédéric Vidal, technicien forestier territorial, office national des forêts.
Bientôt un protocole de suivi
Celui-ci doit être également mis en place de manière annuelle voire deux fois par an. Il va permettre de vérifier de quelle manière se comporte les plants selon les espèces, les mesures de protection à mettre en place. Il aura pour but de vérifier et d'attester les méthodes qui devront être corrigée ou qui devront se poursuivre.
Delphine Jeanneau et Allison Audoux ont suivi de près les équipes à Miquelon.