Isthme de Miquelon-Langlade : les élus veillent au bon déroulement des travaux

Photo Claire Arrossaména

Les travaux se poursuivent sur l’isthme de Miquelon-Langlade pour tenter de consolider le cordon. Ils doivent durer encore plusieurs jours. Les élus de Miquelon-Langlade suivent de près leur avancement et se préoccupent du sort de l’isthme dans son ensemble.

Très tôt lundi matin, les employés de l’entreprise commanditée par la Collectivité territoriale ont poursuivi les travaux d’enrochement au PK 16. Les ouvriers ont conforté le pied de talus avec de gros enrochements. "C’est pas très esthétique parce qu’on n’a pas accès au pied de talus, vu que la plage s’est dérobée, admet Pascal Allen-Mahé,  chef de l’entreprise travaillant sur l’isthme. Mais les enrochements pourront être remaniés si besoin." En revanche, l’entrepreneur estime qu’il n’y aura bientôt plus de gros enrochements disponibles sur Miquelon : "d’ici deux à trois jour il n’y aura plus de gros enrochements sur l’île."

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Les élus restent pragmatiques

Dans le cas de figure actuel, Denis Detcheverry, 2ème adjoint au maire à l’environnement estime qu’il "n’y avait pas le choix que de poser [des enrochements] comme ça." Cependant il préconise "d’améliorer les protections quand le temps le permettra pour essayer d’avoir un retour du sable qui doit être parti en large."

Dans le paysage politique local depuis plus de 30 ans, Denis Detcheverry regrette qu’il n’y ait jamais eu d’entité consacrée entièrement à ce problème d’érosion, qui ne date pas d’hier.

Je suis arrivé à la mairie en 1989 et on constatait tous les ans qu’il y avait une érosion très importante.

Denis Detcheverry

 

Concernant les potentielles solutions, « Je ne pense pas qu’il y ait de mauvais matériaux, admet l’adjoint au maire. "C’est une question de méthode,de disposition." Selon lui, mieux vaut prévenir que guérir, toutes les solutions sont bonnes à essayer, mais il se peut qu’une solution soit efficace à un endroit mais pas à un autre. Il estime que c’est préférable que d’agir une fois qu’il est trop tard, car les travaux d’urgences ne sont pas toujours les plus solides.

On fait comme on peut et les travaux ne sont pas toujours ce qu’il faudrait qu’on fasse.

Pascal Allen-Mahé

 

La Collectivité Territoriale a par ailleurs lancé une consultation concernant les travaux de protection des routes du littoral à Miquelon-Langlade. Le dossier est à récupérer à la DTAM ou sur la plateforme internet achapublic.com. Les offres pourront être déposées sur ce site ou à l'hôtel du territoire avant le 9 mars à 16h.