Passionné d'aviation, Patrick Köppel nous ouvre les portes de son incroyable collection de maquettes d'avions

On pourrait croire à de l’orfèvrerie. Assis à la table de son salon, le regard concentré assisté par une loupe pour ne manquer aucun détail, les gestes de Patrick sont précis et délicats. La mission du jour est semblable à celle d’hier, la même aussi que l’avant-veille, monter cette maquette d’avion allemand de la seconde guerre mondiale.

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Il faut dire que Patrick est spécialiste de l’exercice. Sur les étagères de son salon trônent d’autres maquettes, toutes montées par ses soins, toutes différentes les unes des autres. "Je fais ça un peu tous les jours", sourit le Lorrain d’origine. "Je n’ai pas d’heures préférées pour en faire. J’ai le temps maintenant, quand je ne me promène pas."

Bombardiers, avions de chasse ou de transports, qu'importe pour le Lorrain d'origine. Il aime l'aviation de manière générale, et si les modèles sont de la seconde guerre mondiale, c'est encore mieux.

Une passion familiale

Maquetter est une activité qui n'est pas à la portée de tout le monde. Peindre, coller, poncer nécessite de la patience, mais aussi beaucoup de passion. Et Patrick pour sûr, est évidemment passionné par les avions, mais aussi par la conception de ses modèles. Une activité qui lui vient de son père. "Il m'a offert un bombardier de sous-marins de la seconde guerre mondial quand j'avais six ans. Puis il m'en a offert d'autres à Noel et les a construits avec moi. Ensuite quand j'ai travaillé, il m'a dit que je devais les acheter seuls et j'ai continué."

Quelques années plus tard, c'est avec sa femme qu'il partage cette passion dévorante. Sur l'étagère, l'homme de 66 ans nous montre un avion japonais. "Je ne les trouve pas forcément très beau", rit-il. "Je préfère les avions plus anciens. Mais ceux-là, ce sont ma femme qui les avait achetés. Elle aussi faisait des maquettes."

Ancien parachutiste à Montauban

Il faut dire que Patrick a eu l'occasion d'emprunter les avions qu'il chérit tant. Engagé dans le 17ème régiment des parachutistes de Montauban, le natif de Saint-Dizier a servi pendant trois ans. "J'ai mon brevet de parachutiste militaire français mais aussi anglais !"

Un engagement qui lui vient aussi peut-être de son père adoptif qui a combattu pour la France pendant la seconde guerre mondiale. Ce qui ne l'empêche pas de maquetter certains avions allemands de l'époque. "Au contraire ça ne me dérange pas, comme ça, j'en apprends aussi sur les avions et sur l'histoire."

Le petit garçon a grandi, puis le militaire a vieilli. Mais la passion pour les avions, elle, est toujours là et l'accompagne dans son quotidien. Si Patrick ne connaît pas le nombre de pièces qu'il possède au total ni le coût de sa collection, le maquettiste sait ce qui lui reste à construire. Dans les prochains jours, Patrick s'attaquera au montage du bombardier B-17 G. Un Boeing qui a servi lors de la seconde guerre mondiale, évidemment.