Plastique à usage unique : quand la législation va plus vite que l'innovation

Depuis le 1er janvier, de nouveaux produits en plastique à usage unique sont interdits à la vente. Quels sont-ils ? Comment les professionnels de Saint-Pierre et Miquelon s'adaptent-ils à ces changements ? Leur situation est parfois compliquée. 

Pailles, touillettes ou encore couvercles. Cette année, de nouveaux objets font leur entrée sur la liste des produits en plastique à usage unique désormais interdits à la vente.

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Dans l'archipel, certains professionnels ont anticipé la législation en faisant le choix d'avoir recours à d'autres matériaux. "Retrouver cela au large de Saint-Pierre, c'est pas normal. C'est vraiment important de faire un effort, même si cela coûte un peu plus cher", explique Laurent Vuille, restaurateur. 

Un coût plus élevé

 

"Il y a une différence pour l'environnement mais il y aura une grosse différence dans le coût aussi. Si on prend par exemple les couverts en plastique, à 14 euros les 1000 fourchettes, on passe à 45 voire 46 euros les 1000 fourchettes en bois", explique Marc Urtizbéréa, importateur. L’an dernier, près de 63.000€ de plastiques à usage unique ont été importés dans l’archipel. Aujourd’hui, les douanes ne peuvent toujours pas interdire leur arrivée, en revanche une taxation dissuasive a été instaurée. 

Quelles alternatives ? 

 

Mais trouver des produits de substitution ne semble pas simple pour les professionnels. "Dans les essais qui ont été faits sur les produits compostables, il n'y en a pas un seul qui a resisté à la chaleur", explique Marc Urtizbéréa. 

Et puis entre les fermetures d’usines et les productions à l’arrêt, la situation sanitaire actuelle ne simplifie pas les choses. S’approvisionner devient parfois un véritable parcours du combattant. Avec, en plus, une réglementation en mouvement presque tous les 6 mois au niveau national, les professionnels ont parfois du mal à y voir clair.

Les explications de Mathias Raynaud et Jérôme Anger :