Plus de 20 ans après son père José, le hockeyeur Matéys James sur les traces familiales au sein du plan national de détection

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À partir de ce vendredi 17 janvier, les hockeyeurs saint-pierrais Sachat Copet et Matéys James prendront part au plan de national de détection au pôle de la FFHG de Cergy-Pontoise. En 2002, José James, le père de Matéys, faisait partie des premiers contingents de joueurs locaux à participer à ce programme.

Au sein de la fédération française de hockey, le plan national de détection (PND) constitue une étape cruciale dans l'identification des talents du futur.  À l'issue de ce plan en plusieurs étapes, une sélection des 25 à 30 meilleurs joueurs français est ensuite établie pour former l'équipe de France U16 de la saison suivante.

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Intégré à ce dispositif de détection nationale depuis le début des années 2000, Saint-Pierre et Miquelon sera à nouveau représenté cette année avec la présence de Sachat Copet et Matéys James, automatiquement sélectionnés pour la troisième et dernière étape du PND. Après un stage intensif cette semaine en Suisse au sein du prestigieux club de Fribourg-Gottéron aux côtés d'Andy Foliot, les deux joueurs ont rejoint ce vendredi le pôle national français de la FFHG à Cergy-Pontoise pour un camp de trois jours.

MATEYS JAMES PND par mehdi.elghazouani

Pendant ces trois jours, pas moins de 73 joueurs seront répartis en plusieurs équipes qui s'affronteront afin d'identifier les meilleurs potentiels. Pour Sacha et Matéys, cette troisième étape du PND est aussi l'assurance de pouvoir intégrer l'un des six clubs partenaires du programme d'excellence sportive la saison prochaine, comme ce fut le cas l'an dernier pour Tommy Vidal qui a rejoint cette saison les Rapaces de Gap.

Le PND de père en fils

Pour José James, le père de Matéys, voir ainsi son fils participer à ce camp de détection a de quoi lui rappeler des souvenirs. En 2002, José avait fait partie des tous premiers groupes de joueurs locaux à intégrer le PND et s'envoler pour la métropole avec l'espoir de décrocher une place en Bleus. À l'inverse de Sacha et Matéys sélectionnés sur vidéos, la première étape de détection était effectuée localement par nul autre que Dave Henderson, alors sélectionneur de l'équipe de France seniors.

Avec les attaquants Eric Fouchard et Eric Lévêque, José avait ainsi pris la direction de Caen pour une semaine de préparation sous les regards attentifs de ses entraîneurs de l'époque, Patrick Foliot et Gaël Janil, avant de rejoindre Courchevel pour le camp national qui s'était tenu du 30 août au 1er septembre.

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"À l'époque on partait l'été" se souvient José. En plein milieu de la saison morte, avec une patinoire fermée, les hockeyeurs de l'archipel avait dû s'imposer une préparation rigoureuse axée sur des exercices de musculation et d'endurance afin de débarquer en métropole dans les meilleures conditions.

Là-bas, José James se souvient de rencontres intensives avec une niveau de compétitivité auquel n'étaient pas habitués les hockeyeurs locaux. Il faut dire que cette cuvée 1987 affichait un niveau particulièrement relevé où se sont affrontés de futurs habitués de l'équipe de France tels que Sacha Treille, Antonin Manavian, Jonathan Janil ou encore Teddy Trabichet.

Une tradition familiale chez les James

Pour José, voir son fils Matéys intégrer ce PND suscite assurément un sentiment de fierté et d'excitation. "Quand j'ai reçu le mail j'étais plus énervé que lui. Et en rigolant je lui ai mis la pression en lui disant qu'il pourrait être le premier James à être sélectionné à l'issue du camp" plaisante-t-il.

En effet, deux ans avant José, son cousin Arnaud James avait lui aussi participé au programme national avant que son autre cousin Nicolas James n'en fasse autant en 2004. Et plus récemment, en avril 2018, c'était au tour du gardien Manu Perez, autre cousin de la famille James, d'y prend part à Reims. Une tradition familiale que pourrait tenter d'honorer dans quelques années le jeune Télyo James, petit frère de Matéys et lui aussi mordu de hockey.