Retrouvailles, travail, loisirs : Des retours estivaux chargés pour les étudiants de Saint-Pierre et Miquelon

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L’été à Saint-Pierre et Miquelon, c’est aussi le retour de la diaspora étudiante sur le Caillou. Entre retrouvailles avec famille et amis, travail d’été et activités dans l’archipel, les deux mois de vacances sont pour la plupart souvent chargées.

Sur le tarmac de l’aéroport Pointe Blanche de Saint-Pierre en ce début juillet, le bruit des valises sonne comme une douce mélodie. Celle que l’on écoute pour se mettre le cœur en joie. Celle que l’on pourrait mettre sur son smartphone avant un bon moment. Dans le hall, lors de chaque vol de ce début d’été, ce sont justement des dizaines d’étudiants qui reviennent heureux de revoir leurs proches. Julie Daireaux, étudiante infirmière de 25 ans, arrive de Montpellier et retrouve sa maman après une longue année scolaire. "C'est toujours la même chose. Ma mère vient me chercher puis on pleure pendant 15 minutes. Ensuite on va faire un petit repas.

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Même schèma pour Charlotte Hacala. La jeune femme de 20 ans revient de Montréal où elle étudie le marketing à HEC. Pour elle aussi les retrouvailles sont intenses. "Toute la semaine avant que je revienne, ma famille m'envoie des messages pour me rappeler que j'arrive bientôt. Le soir où je reviens, on fait toujours un repas. Et après j'essaye toujours de sortir le soir avec mes amis."

Financer sa prochaine année étudiante 

Mais passé l’euphorie, les étudiants reviennent à la réalité. Beaucoup profitent de ces retours pour travailler et gagner ses sous. Julie, elle, voit ça comme une opportunité de financer sa prochaine année étudiante mais aussi de gagner de l'expérience dans son domaine de formation. "Je travaille à l'hôpital comme aide-soignante", explique la jeune femme. "Je reste dans le même milieu, je fais de la chirurgie, c'est toujours bon à prendre comme expérience. Financièrement, je n'ai pas le choix de toute façon."

Du côté de Charlotte, même son de cloche. Une année scolaire à Montréal représente près de 4 500 dollars et l'occasion de gagner un peu d'argent n'est pas à négliger. Toutefois, cet été est un peu particulier professionnellement pour la Saint-Pierraise. "Je n'ai pas réussi à trouver un contrat pour l'été. J'ai fait alors quatre petits boulots. Et là je travaille à l'Ile aux Enfants pour quelques jours. Ils me rappelleront s'ils ont besoin de moi." 

D'autres ont plus de chance et arrivent à garder leur travail d'étés en étés. C'est le cas de Noah Bry qui travaille chez Letournel pour la deuxième année d'affilée. " Ça s'était bien passé. L'équipe est cool, l'ambiance est super. En plus je peux avoir mes week-ends donc c'est bien pour moi. Travailler pour moi aussi c'est vital financièrement. En fait je veux être indépendant donc je travaille, c'est normal."

"On range les heures de sommeil" 

 Entre profiter des amis, de la famille, travailler et faire des activités propres à l'archipel, les jeunes choisissent souvent de ne pas choisir pendant la saison estivale. En effet, pendant ces deux mois de vacances, tout est important. "On range les heures de sommeil pendant cette période", rit Julie."Il faut trouver le juste milieu, parce que souvent on a l'année scolaire dans les pattes." Charlotte l'avoue elle aussi, il lui arrive souvent d'aller travailler avec peu d'heures de sommeil au compteur. "Mes collègues le remarquent parfois." Noah peut compter sur des horraires qui lui permettent de se reposer l'après-midi. "Bon c'est vrai le matin, c'est dur. Ici on sort souvent mais ça va, je finis souvent tôt dans la journée."

Julie prête à débarquer à Langlade avant le Dunefest.

Et à ce sujet, les trois s'accordent pour dire que le Dunefest est l'évenement de l'été qu'ils attendent le plus. "On se retrouve vraiment avec tous les copains pour un week-end", sourit Charlotte. "On sait que l'on va vraiment tous faire l'effort d'être là. Je pense que tous les gens ici attendent ça." 

"J'aime mon caillou, je suis trop heureux de le retrouver"

Sortir, faire la fête, mais pas que. Retrouver son archipel est aussi une raison toute simple d'être heureux. "J'aime mon caillou, je suis trop heureux d'être de retour. Quand j'en suis loin, il me manque", explique Noah, amateur de pêche au homard.

Noah après avoir été pêcher le homard.

 

Le retour au bercail est aussi une bonne opportunité de profiter de ses ainés. Partager un repas avec ses grands-parents, passer les voir à l'improviste. Autant de bons moments qui manquent à Charlotte lorsqu'elle retrouve sa vie canadienne. "Tous les dimanches, c'est la collation chez mes grands-parents. J'ai envie d'en profiter. Ce sont des moments que je ne rattraperai pas plus tard. C'est important."