Philippe Hacala, 53 ans, Saint-Pierrais d'origine basque au grand coeur, est un amoureux de fatbike.
Philippe fait partie des personnes qui nous donnent une belle leçon de vie. Il se bat pour rendre les autres heureux. Sergent de la compagnie des sapeurs-pompiers de Saint-Pierre, ancien sauveteur en mer, il est également investi au sein des associations basques de Saint-Pierre et Miquelon.
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Humble, gentil et bénévole, il a le coeur sur la main comme on dit. Son état d'esprit sportif et sa gentillesse sont ce qui le caractérise le plus. Un sourire permanent qu'il partage avec sa femme Kareen.
Avare de rencontres, il côtoie en 2014, sur l'île voisine de Terre-Neuve, des mordus de fatbike. "J'ai tout de suite eu envie de me lancer et en 2015, j'ai acheté le mien." Une passion est née, celle du vélo à toute épreuve.
Un VTT hors normes qui n'est pas obligé d'hiberner
Vous l'avez peut-être déjà croisé avec sa drôle de machine à pédales. Son vélo atypique doté de pneus XXL, lui permet de rouler partout en tous temps. Et ça tombe bien car il en raffole.
"C'est ma passion, je roule toute l'année."
L'hiver de Saint-Pierre et Miquelon, Philippe le connait bien et il en profite. Une bonne couche de neige, c'est la condition idéale pour permettre une bonne adhérence. "On force moins et on va plus vite tout en profitant des beaux paysages."
Depuis plus de cinq ans, Philippe zigzague sur les hauteurs de Saint-Pierre, sur les sentiers de Langlade et à roulé sa bosse jusqu'à Saint-Jean de Terre-Neuve. Adepte de camping et de randonnée, il sillonne de nouveaux sentiers sur le Canada. Une soif d'espace plus sauvage, c'est ce qui l'a conduit à entamer une expédition en fatbike en 2019. "Je suis parti de l'ancienne gare de Clarenville à Terre-Neuve pour rejoindre la gare de St-John's en utilisant l'ancienne voie ferrée : le T'Railway."
Quatre jours de vélo et trois nuits passées à la montagne en bivouac, seul, en pédalant entre cinq et six heures par jour.
À la recherche de sensations fortes
Amateur de plein air, Philippe passe sur les terrains les plus difficiles d'accès, parfois non tracés. Grâce à ses pneus dodus et ses crampons, il arpente tous les sentiers de l'archipel et fait de la montagne son véritable terrain de jeu. "Avant tout, mon but recherché est de mettre le pied au sol le moins possible", explique Philippe.
"J'ai toujours envie de me surpasser."
De l'étang Frecker en passant par l'Anse à Henry, le Cap aux Diables et l'Anse à Pierre, ses parcours sont variés. Parfois boueux, rocailleux et avec des pentes prononcées. Ce qu'il préfère c'est sortir de sa zone de confort en empruntant les chemins les plus escarpés. Une discipline qui lui procure toujours des sensations inédites.
S'évader encore plus
Philippe est un accro à tous les défis. Cet aventurier sur deux roues souhaite explorer encore plus d'itinéraires. Compétiteur dans l'âme, il envisage la traversée sur glace du Lac Saint-Jean au Québec et imagine un périple de plus de 900 kilomètres, en traversant Terre-Neuve d’ouest en est, de Port aux Basques à Saint-Jean. De beaux projets qui lui tiennent à coeur.