"Tu vas pas me chiquer la raquette !", "il est sec comme un capelan", "on va avoir les cuisses propres... " Mais d'où viennent ces formules idiomatiques de Saint-Pierre-et-Miquelon, souvent méconnues des "mailloux" fraîchement arrivés dans l'archipel ?
À Saint-Pierre-et-Miquelon, les formulations locales, ne manquent pas. "Palosse", "ça dit, ça pète ou quoi ?", " Il tombe des bérets basques"... Parfois utilisées avec dérision par les habitants de l'archipel, ces expressions sont le fruit de plusieurs influences linguistiques bien distinctes.
Andrée Olano, professeure de lettres à la retraite et spécialiste des expressions locales, explique d'où vient ce "parler saint-pierrais" :
Dans la même veine, elle évoque le verbe "amarrer", un terme lié à l'univers des bateaux utilisé, selon elle, pour évoquer tout ce qui se noue, des lacets de chaussures au lanières d'un bonnet péruvien.
La linguiste considère que le vocabulaire marin est encore très présent dans le parler local actuel, contrairement aux autres influences linguistiques, de moins en moins prégnantes dans l'archipel.
Et ce n'est pas la seule formulation tirée de la langue de Shakespeare. "Vous aviez aussi autrefois sur les poeles à charbon de l'archipel, des bouilloires, pour avoir toujours de l'eau à disposition", relate la spécialiste. "On les appelait des 'tic'. Cela venait de l'anglais 'tea kettle', qui signifie justement 'bouilloire'."
Andrée Olano, professeure de lettres à la retraite et spécialiste des expressions locales, explique d'où vient ce "parler saint-pierrais" :
"La langue a été influencée de plusieurs manières, liées à l'histoire et à la géographie de l'archipel."
Un lexique emprunté au vocabulaire maritime
Dans la même veine, elle évoque le verbe "amarrer", un terme lié à l'univers des bateaux utilisé, selon elle, pour évoquer tout ce qui se noue, des lacets de chaussures au lanières d'un bonnet péruvien.
La linguiste considère que le vocabulaire marin est encore très présent dans le parler local actuel, contrairement aux autres influences linguistiques, de moins en moins prégnantes dans l'archipel.
Des formules qui viennent de l'anglais
Et ce n'est pas la seule formulation tirée de la langue de Shakespeare. "Vous aviez aussi autrefois sur les poeles à charbon de l'archipel, des bouilloires, pour avoir toujours de l'eau à disposition", relate la spécialiste. "On les appelait des 'tic'. Cela venait de l'anglais 'tea kettle', qui signifie justement 'bouilloire'."
Les influences normandes, basques et bretonnes
Enfin, les Saint-Pierrais-et-Miquelonnais ont longtemps utilisés du vocabulaire de leurs régions d'origines. "On va trouver énormément de termes issus des patois normands, basques et bretons", assure l'experte en linguistique, pour qui l'influence acadienne demeure moins importante, bien que notable, "notamment à Miquelon."
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