Après la découverte ce vendredi de quatre cas positifs et de 65 cas contacts à l'hôpital et au lycée, le préfet de Saint-Pierre et Miquelon, qui quitte ses fonctions samedi 23 janvier 2021, a tenté de rassurer la population.
Pour la première fois depuis le démarrage de la crise Covid-19 il y a 10 mois, des cas endogènes non familiaux ont été identifiés à Saint-Pierre et Miquelon. Un porteur arrivé de l'extérieur a transmis le virus à un proche sur l'archipel.
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Quatre cas de de coronavirus ont été recensés ce vendredi 22 janvier, trois médecins et l'enfant de l'un d'entre eux, avec, pour l'instant, 65 cas contacts. Le préfet de l'archipel était l'invité du journal télévisé du vendredi 22 janvier - une dernière intervention avant de quitter ses fonctions le lendemain. Thierry Devimeux a tenté de rassurer la population.
65 cas contacts, peut-être plus
"Ces quatre cas positifs se répartissent dans deux lieux : l'hôpital et le lycée Emile Letournel, avec potentiellement un taux de contaminations qui peut-être important" a expliqué le représentant de l'Etat.
Parmi les personnes qui sont contaminées, deux d'entre elles sont arrivées sur le territoire la semaine dernière, et ont effectué une septaine dite "aménagée", qui permettait qu'elles puissent aller exercer en tant que médecin à l'hôpital. "Les 65 cas contacts de ces médecins, nous les avons identifiés, et nous leur avons demander de s'isoler pendant une période de quinze jours".
"On a besoin de médecins."
À la question de savoir si le dispositif des septaines allégées avait été défaillant, le préfet est catégorique. "On a besoin de médecins, en particulier des spécialistes. Au plus fort de la crise, nous avions suspendu les missions des spécialistes. Le résultat, c'est qu'un nombre important de personnes dans l'archipel commençaient à être mises en difficulté parce qu'elles ne pouvaient bénéficier des examens de ces spécialistes" se défend-t-il. Il a donc été nécessaire d'adapter la septaine, selon lui, à partir du mois d'août dernier. "Mais comme ils viennent pour des temps courts, on adapte le protocole pour qu'ils puissent aller travailler". Un système qui fonctionne, selon Thierry Devimeux, même si là, "nous avons eu une difficulté" concède-t-il.
Deux classes de terminale fermées, les élèves testés
Les 65 cas contacts ont été ou sont testés, et le préfet l'a affirmé : même si le résultat est négatif, ils resteront isolés. "S'ils sont positifs, on fait un arrêté préfectoral de mise en quarantaine et on identifie d'autres cas contacts". Un protocole qui impose beaucoup de tests et de matériel, mais là aussi, le préfet a été clair. "On a les moyens de tester toutes les personnes concernées, et on va s'appuyer ce week-end sur [le laboratoire] d'Halifax, pour justement démultiplier notre capacité de faire des tests" détaille-t-il, en affirmant qu'il a demandé "à Paris d'envoyer des kits de tests et de prélèvements supplémentaires pour les huit ou quinze jours".
Les deux classes de terminale concernées, elles aussi vont être testées dès ce samedi 23 janvier.
Les événements sportifs et culturels annulés
À la suite de ces événements, le préfet a donc demandé à ce que tous les événements soient annulés ce week-end. Une demande, mais pas une obligation. Déjà, plusieurs institutions ont suivi les recommandations de la préfecture. Le Centre Culturel et Sportif, mais aussi toutes les structures de la collectivité territoriale, ainsi que celles des municipalités, seront fermées tout le week-end.
Ces mesures sanitaires pour le week-end vont-elles être prolongées ? Le préfet joue la carte de la prudence. "Pour l'instant, on est dans une situation tendue. Il ne faut surtout pas qu'on se fasse dépasser par les événements [...] Je demande plus généralement de limiter les interactions sociales pour ne pas augmenter le risque".
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Les équipes de la préfecture feront un nouveau point de situation ce samedi soir. Si elles s'aperçoivent qu'il y a de nouveaux cas positifs, "je pense qu'on proposera d'être plus drastiques, et de proposer la fermeture des bars et des restaurants". Un reconfinement ? "Nous n'en sommes pas là. On en est loin" affirme le préfet.
Thierry Devimeux, préfet de Saint-Pierre et Miquelon, est interrogé par Delphine Jeanneau.