La deuxième édition de la journée nationale de la résilience s'est tenue ce vendredi 13 octobre au niveau national mais aussi dans l'archipel. Un évènement qui entre dans le cadre de l'appel à projets lancé en juin dernier par le Gouvernement et de la journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes initiée par l’Organisation des Nations-Unies.
L'appel à projets avait pour but de proposer des actions de sensiblisation auprès des publics et des territoires. À Saint-Pierre et Miquelon, plusieurs rendez-vous étaient organisés.
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Le matin, les élèves du collège et du lycée Émile Letournel étaient conviés à une projection de tutoriels sur les risques et sur la constitution de kits de survie. Un kit " à avoir chez soi au quotidien dans l'optique de devoir être autonome dans les 48 à 72 heures après la survenance d'un évènement majeur" comme le souligne Sandrine Montané, directrice des services du cabinet à la préfecture de Saint-Pierre et Miquelon.
Il a aussi été question de la présentation d'un lot d'urgence en présence de représentants du service interministériel de la sécurité civile, des bénévoles de la Croix rouge et du service de l’Éducation nationale.
On a choisi le thème "et si Fiona était passé à Saint-Pierre et Miquelon" ? Car on remarque de plus en plus que les cyclones qui ont lieu aux Antilles ont tendance à remonter et à terminer leur course dans les Maritimes, proche de nos côtes et peut-être un jour dans l'archipel.
Sandrine Montané, directrice des services du Cabinet à la préfecture de Saint-Pierre et Miquelon
La journée a aussi été ponctuée par deux conférences-débats sur les risques naturels destinés aux institutionnels et au grand public. Le thème : "un archipel exposé aux risques naturels littoraux : des outils de connaissance, de suivi et de protection au service de sa résilience". Tout cela en lien avec la DTAM, le BRGM et Météo France. Les échanges avaient lieu à la Micro-Folie.
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L'archipel et ses risques littoraux font l'objet d'une surveillance et aussi d'études. C'est le cas du BRGM, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières, venu présenter le travail réalisé depuis plusieurs années par le service basé aux Antilles et en charge des risques littoraux à Saint-Pierre et Miquelon.
En effet selon ses responsables " quand on parle de risques littoraux on parle de trait de côte, de submersion marine et même de tsunami. Des plans de prévention permettent d'adapter l'aménagement du territoire pour que les populations soient moins exposées. Quand on parle de tsunami on parle plus de situation de crise et d'alerte.
On pourrait s'attendre à ce qu'une trajectoire passe plus directement sur l'archipel. Néanmoins, les tempêtes subarctiques qui ont lieu en hiver, celles d'Ouest peuvent être déjà très impactantes comme cela a été le cas en 2021 et qui avait impactée la route de Miquelon-Langlade.
Ywenn De La Torre, directeur régional du BRGM
Autre rendez-vous de ce 13 octobre, un exercice sur le déclenchement de l’alerte des services de l’État avec la simulation d’un évènement exceptionnel, le déclenchement de l’alerte, l’installation, la compréhension du fonctionnement d’un centre opérationnel départemental ainsi que les premières mesures envisagées dans le cadre d'une catastrophe naturelle ou technologique correspondant au territoire. L'objectit était de tester la réaction des services concernés lors d'une alerte.
On a testé l'alerte c'est-à-dire l'appel des services, le délai pour arriver au centre opérationnel départemental et la compréhension de chacun des services et des mesures qu'ils doivent prendre pour informer l'autorité préfectorale.
Sandrine Montané, directrice des services du Cabinet à la préfecture de Saint-Pierre et Miquelon
Comme le précise, Hélène Hargitai, secrétaire générale de la Préfecture de Saint-Pierre et Miquelon, ces exercices grandeur nature ont pour but "d'identifier l'action que chacun des différents services doit mener en fonction de ses compétences pour répondre à la crise à gérer".
C'est avant tout la mise à l'abri de la population et c'est aussi identifier l'ensemble des moyens dont nous disposons pour tenir dans le temps sur la crise. C'est identifier comment faire en sorte qu'on ait un retour à la vie normale le plus rapide possible en essayant d'anticiper au maximum l'action et les mesures à prendre par l'ensemble des acteurs.
Hélène Hargitai, secrétaire générale de la Préfecture de Saint-Pierre et Miquelon