Saison cyclonique 2024 : préventif nettoyage des cours d'eau

Saison cyclonique : le nettoyage des cours d'eau ©Marie-Lyne Plaisir et Mickaël Bastide - Guadeloupe La 1ère
Comme chaque année, chacun doit activement se préparer au possible passage sur l’archipel d’un phénomène cyclonique majeur. Pour les communes, il s’agit de prévenir les dégâts liés aux éventuelles montées des eaux, notamment. C’est ainsi que la ville de Capesterre-Belle-Eau a débuté il y a deux mois le nettoyage des canaux et cours d’eau.

Les nécessaires opérations d’élagage des arbres et de nettoyage des cours d’eau sont toujours en cours, dans l’ensemble des communes des îles de Guadeloupe, en ce début de saison cyclonique 2024. Cette dernière s’est ouverte il y a un peu plus de trois semaines, pour s’achever officiellement en novembre prochain. Les prévisionnistes ont annoncé une tendance hyperactive pour cette année.
Élaguer les branches menaçantes par grands vents et débarrasser les rivières et canaux de tout ce qui pourrait les encombrer en cas de montée des eaux permettra de limiter les dégâts, si un phénomène majeur impacte l’archipel.

Plusieurs communes redoutent les inondations. C'est le cas de Capesterre-Belle-Eau, où le traumatisme de Fiona, qui a ravagé une partie de la Guadeloupe, dans la nuit du 16 au 17 septembre 2022, perdure dans les pensées de nombreux habitants.
La ville a entamé, il y a deux mois, des travaux d'entretien des canaux et des cours d'eau. Sur place, il y a fort à faire, aux abords de chaque petite route communale, où les eaux pluviales se transforment vite en torrents. Rien ne résiste à leur passage.

Nous nous sommes rendus à Fonds Cacao, dans les hauteurs de Capesterre, pour assister à ces opérations.

On trouve toutes sortes de choses : des bouteilles, des branches... un peu de tout quoi ! Tout ce que les gens jettent se retrouve dans le canal.

Télo Lafiteau, conducteur d'engin [Traduction du créole]

Il y a des herbes et de nombreuses cochonneries. Quand l’eau arrive, les branches restent prises au niveau des tuyaux et des buses d’évacuation. Du coup, ils sont bouchés et l’eau traverse la rue.

Jacky Moula, gérant de société de terrassement [Traduction du créole]

Malgré le fait qu’ils s’acquittent d’une mission d’utilité publique, les équipes sont confrontées à l’hostilité des riverains. Des jardins créoles ont débordé et ont pris racine dans les fossés. On y trouve des giraumons et autres denrées. Mais tout doit disparaître !

On le sait que tous les ans, il y a une saison cyclonique. Donc, à nous d’anticiper, à nous de prévenir la population qu’il faut nettoyer, il faut éviter les décharges aussi (les frigos, les poubelles, les voitures, etc.). Ce sont des sites naturels, ça doit rester propre. La nature est là aussi pour reprendre ses droits. Si vous bouchez, elle va passer par-dessus et, à partir de là, ça monte, il y a de la boue et on bloque.

Philippe Allard, adjoint au Maire de Capesterre-Belle-Eau

Capesterre-Belle-Eau, meurtrie par Fiona, n’a pas oublié les leçons du passé.

 

REPORTAGE/
Rédactrice : Marie-Lyne Plaisir
Reporteur d’images : Mickaël Bastide (+ archives)
Monteur : Karla Nérin
Mixeur : Teddy Artis