Il existe différents accompagnements en place pour aider les familles, parmi eux, deux exemples: les activités physiques adaptées ou le plan d’accompagnement personnalisé.
Les activités physiques adaptées.
Enzo est un petit garçon de 10 ans, il est atteint de troubles autistiques. Il s’exprime par des cris et déambule dans tous les sens. Afin d’aider les personnes comme Enzo, l’association Tous Caapable a mis en place des séances d’Activités Physiques Adaptées, accessibles aux jeunes et aux adultes. Une aide précieuse pour Poeiti, la mère d’Enzo.
« Je trouve que c’est très bien surtout que Enzo ne va pas toujours à l'école du coup ça fait un temps pour lui et ça aide beaucoup les séances sportives parce que ça lui permet d’interagir avec nous et avec les coachs » confie Poeiti
Romain Maréchal est coach spécialisé, il assiste Enzo et sa mère dans cet atelier physique adapté. pour lui,
"Le sport où il y'a trente élèves, le prof il n'a pas le temps de répéter la consigne pour un élève ou de revenir vers lui, de le prendre plus personnellement, alors que là, l’enfant, on peut prendre le temps avec lui, l’observer, analyser ses besoins, ce qu’on peut travailler avec lui, sa marge de progression"
Autre exemple d'accompagnement le Plan d'Aménagement Personnalisé en milieu scolaire.
Gaétan est un jeune homme en classe de troisième. Il doit composer avec sa dyslexie. Il a ainsi du mal à lire et écrire et nécessite quelques fois plus de temps pour faire un devoir. Cette année il prépare le Diplôme National du Brevet (DNB), alors pour mettre toutes ses chances de côté, il a demandé à bénéficier d’un Plan d’Aménagement Personnalisé.
"Le PAP c’est un sujet d’accueil individualisé pour des élèves qui ont des difficultés attestées médicalement et qui ont besoin d’avoir des compensations en classe. Donc faire un PAP c’est décider des compensations qui sont nécessaires, avec les professionnels de santé, avec la famille, avec l’élève et avec l’ensemble de l’équipe des professeurs" nous confirme le principal du collège Louise Tehea Carlson, Benoit Montaubric
"Je leur ai demandé si pour le DNB ils pourraient me faire des dictées à trous, si pour l’examen, quelqu’un pourrait m’aider à écrire parce qu’on ne sait pas si l’examinateur pourra relire mon écriture parce qu’elle est un peu compliquée, et comme ça, je pourrais être noté comme tout le monde et ne pas avoir de soucis." commente Gaétan
De nombreux enjeux accompagnent ces jeunes qui veulent aussi s’intégrer à la société. Pour les associations, l’inclusion n’est pas une utopie.
Elise Millot, présidente de l'association "Les Dys" qui a accompagné Gaétan dans sa demande de PAP en convient, il faut communiquer au maximum:
"Il faut savoir aussi que les professeurs ont leur demande de tout faire, à la fois d’être le coach et l’arbitre, et de s’occuper d’enfants qui ont des besoins particuliers, mais ils sont aussi 30 dans une classe. Donc c’est très compliqué pour ça, donc il faut des formations, et puis il faut faire connaitre (celà) de plus en plus, d’où les journées de la sensibiliation à la santé mentale, c’est l’occasion aussi de faire découvrir les enfants avec des besoins particuliers, c’est clairement ce qu’il faut faire, en parler, en parler et former le personnel éducatif"
Selon l’agence de santé en Polynésie, environ 10 à 15% de la population serait touchée par des troubles mentaux ou des troubles de comportements.