Semaine européenne de la vaccination : la France opte pour "L'aller vers" les patients

Dans le cadre de la Semaine européenne de la vaccination (du 22 au 28 avril 2024), le monde médical est appelé à "aller vers" les populations et à intervenir sur leurs lieux de vie, en particulier auprès des personnes éloignées du système de santé. C’est le thème arrêté au niveau national cette année, pour cet évènement à l'initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2005.

"L’aller vers"

Les objectifs du ministère chargé de la santé et de Santé publique France est d’augmenter les couvertures vaccinales et de réduire les inégalités sociales de santé.

L'aller vers est à entendre comme une démarche qui se situe au-delà de toute intervention sociale, qu'elle soit d'accueil, de diagnostic, de prescription, d'accompagnement. Cette démarche rompt avec l'idée que l'intervention sociale ferait systématiquement suite à une demande exprimée. Elle permet d'intégrer dans les pratiques les situations de non-demande de certains publics (pas seulement des personnes vulnérables) et engage les acteurs à se situer dans une pratique proactive, pour entrer en relation avec ces publics.

Ministère chargé de la santé /Santé publique France

La semaine sera donc mise à profit pour rappeler que la vaccination demeure le moyen de prévention le plus efficace, pour se protéger contre de nombreuses maladies infectieuses qui peuvent être graves, voire mortelles et, également, contre certains cancers.

D’un territoire à l’autre, en France, les Agences nationales de santé (ARS) ont la mission de développer le programme relatif à la Semaine européenne de la vaccination.

Zoom sur la rougeole et le papillomavirus

Pour l’édition 2024, l’accent est mis sur la lutte contre le papillomavirus et la rougeole, deux menaces sérieuses pour la santé publique.

La rougeole, maladie extrêmement contagieuse, connaît depuis 2023 une recrudescence dans le monde avec, en France, une multiplication par 8 du nombre de cas, par rapport à 2022. En cause : une baisse de la couverture vaccinale. D’où l’alerte lancée en février dernier par l’OMS.
Il faut donc vérifier ou faire vérifier, par un professionnel de santé, son statut vaccinal, vis-à-vis de la rougeole, en particulier pour les adolescents et les jeunes adultes nés après 1980, insuffisamment protégés contre ce virus.
Le vaccin en question, appelé ROR, inclut aussi une protection contre les oreillons et la rubéole ; depuis 2018, il fait partie des vaccins obligatoires en France, pour les nourrissons. Or, en Guadeloupe, en 2023, seuls 75% des enfants de 33 mois avaient reçu leurs deux doses, contre près de 86% dans l’Hexagone.
Il faut savoir qu’il faut une couverture vaccinale d’au moins 95% pour interrompre la circulation d’une maladie infectieuse.

La vaccination reste aussi le meilleur moyen de lutter contre les infections à papillomavirus humains (HPV), qui touchent 80% des hommes et des femmes, au cours de leur vie. Elles sont à l’origine des cancers du col de l’utérus, du pénis, ou de certains cancers de la sphère oto-rhino-laryngologique (ORL - oreille, nez, gorge, cou...).
Le vaccin est recommandé pour les 11/14 ans. Mais le taux de personnes vaccinées est faible dans l’Hexagone et bien plus encore en Guadeloupe.
L’an dernier, le gouvernement proposait une première campagne de vaccination aux élèves de 5^ème. Dans l’archipel et à Saint-Martin, 206 adolescents seulement ont reçu leur première dose.

EN SAVOIR PLIUS SUR LA VACCINATION/
> Cliquer ici pour accéder au site de référence sur la vaccination, tant pour le grand public que pour les professionnels de santé.
Les centres de vaccination de la Guadeloupe sont situés à l’Institut Pasteur aux Abymes, ainsi que dans les Centres hospitaliers de Capesterre-Belle-Eau, Basse-Terre et Grand-Bourg de Marie-Galante. Les Saint-Martinois peuvent se référer à l’hôpital Louis-Constant Fleming.
Bon à savoir : à Marie-Galante, des actions d'information sur la vaccination HPV et rougeole sont prévues à la fois à l'hôpital Sainte-Marie, mais aussi à Saint-Louis et Capesterre, via le Bus Info Santé.