Société minière de Guyane : un ralentissement dû au changement de gouvernement

Site clandestin d'exploitation aurifère, le long du fleuve Maroni
Arnaud Montebourg était en charge du dossier de la création d'une société minière publique de Guyane. Depuis son départ après le remaniement ministériel, ce projet prend du retard malgré les efforts des acteurs locaux. 
L’éviction d’Arnaud Montebourg du gouvernement a ralenti quelque peu le processus de création de la compagnie nationale des mines. Hervé Tonnaire, directeur général des services de la région, espère que ce "petit flottement" ne sera que temporaire. Il indique par ailleurs que Rodolphe Alexandre, a la volonté de retrouver rapidement un interlocuteur que ce soit au niveau local et national.
 
Le cabinet du nouveau ministre de l’économie Emmanuel Macron, a ainsi été contacté sans grand résultat pour le moment. De son côté, le conseil régional a poursuivi la concertation locale. Les maires et communautés de communes ont été contactés pour monter un dossier qui sera prochainement soumis à l'assemblée régionale avant d'être montré au nouveau ministre.  

Il faudra ensuite négocier avec l’Etat pour que la future compagnie nationale des mines et le secteur minier permettent de vraies retombées locales en Guyane. Il reste encore à trouver un consensus sur la fiscalité, le mode de gouvernance et les retours de dividendes. Pour ce qui est du premier point, la région propose d’en finir avec la redevance minière aux retombées très faibles, et d’adopter une taxe répartie à 50/50 entre l’Etat et les collectivités locales. 

Un échange d'expérience 

Dans le même temps un expert, Luc Bataillé a été invité par la Région pour faire part de son expérience dans le domaine. Il a accompagné le développement d'une usine de Nickel en Nouvelle-Calédonie. 

Repportage de Renaud Terrazonni et Alfonso Martinez.