Des solutions pour remplacer les produits phytosanitaires dans l'agriculture

Démonstration du broyeur au Legta de Croix-Rivail.
Un atelier s’est tenu sur l’exploitation du lycée agricole de Croix Rivail à Ducos jeudi matin (2 mai 2019). Professionnels et stagiaires ont été initiés à la méthode de la planche permanente.

 
Depuis le 1er janvier 2019, les produits phytosanitaires sont interdits pour les particuliers. C’était déjà le cas pour les collectivités depuis 2017.

La chambre d’Agriculture organise donc des formations, afin de sensibiliser les agriculteurs et les jardiniers amateurs à des méthodes alternatives, naturelles et respectueuses de l’environnement, pour remplacer les pesticides et les engrais.
 

Démonstration dans les conditions réelles


L’équipe pédagogique du lycée agricole de Croix Rivail à Ducos a présenté son broyeur. Une machine de la taille d’un tracteur utilisé pour transformer les rameaux de bois en paille. La matière fabriquée est répandue sur les parcelles pour empêcher la repousse des mauvaises herbes, protéger les cultures des parasites et nourrir le sol. 

L’empaillage est une alternative naturelle, aux produits chimiques. Il facilite aussi le travail des agriculteurs, en évitant l’arrachage des herbes à la main.
Couverture des parcelles avec de la paille broyée.
 

"Nous sommes tous concernés. Avant, j'arrachais les herbes à la main, ou je laissais ma parcelle en friche", confie une agricultrice.

"On n'a pas d'autre choix que de se diriger vers des pratiques durables, qui vont enrichir et nourrir le sol. Travailler presque dans l'esprit du bio", ajoute un autre agriculteur.

Après l’empaillage du sol, les plantes sont mises en terre, selon le principe des cultures associées. C’est ce qu’on appelle la méthode de la planche permanente.

"On va aboutir à une moindre utilisation du tracteur, pas du tout d'utilisation de produit phyto. Lorsqu'on plante en cultures associées, on a une complémentarité qui va s'installer entre les plantes qui vont protéger d'autres. Par exemple, on va mettre du basilic, de la citronnelle et du maïs pour protéger la tomate", explique Olivier Carême, ingénieur à la chambre d’agriculture.

Les méthodes alternatives utilisées dans l’agriculture pour remplacer les produits phytosanitaires ne datent pas d’hier. Il s’agit pour la plupart, de techniques traditionnelles.
Mise en terre de plants selon le principe des cultures associées.

Pourtant, elles restent méconnues. D’où la nécessité de ce type d’atelier, pour permettre aux professionnels et aux passionnés de développer une agriculture saine et durable en Martinique.