Un stage à la place de la prison pour les conjoints violents

Le procureur Renaud Gaudel et Olivier Baron, président de la structure de l'ALEFPA et le sociologue Fred Galva (chemise sombre), 27 octobre 2017
Le Procureur et les représentants de la structure ALEFPA ont signé hier à Fort-de-France, une convention, pour la mise en place d’un stage de lutte contre les violences au sein du couple. 
Stopper la spirale de la violence, dès la première gifle, pour éviter la récidive. C’est l’objectif de ce nouveau dispositif de lutte contre les violences au sein du couple. Au lieu de comparaître devant le tribunal correctionnel et de purger une peine de prison, les primo-délinquants devront suivre un stage de responsabilisation. Mais leur délit figurera tout de même sur leur casier judiciaire. Bien évidemment, les récidivistes ne sont pas concernés par cette procédure.

500 dossiers de violence conjugale en Martinique, tous les ans


Les stages de lutte contre les violences conjugales sont récents. Le décret d’application date de 2016. La convention a été signée avec la structure de l’ALEFPA qui remplace l’association Rosannie Soleil, depuis 5 ans. Les auteurs de violences devront participer à des entretiens, des rappels à la loi seront également faits, et un court métrage sera diffusé.

Chaque année en Martinique, le tribunal recense environ, 500 dossiers de violences conjugales. "Ainsi que je l'avais annoncé dès mon arrivée, la lutte  contre les violences faites aux femmes figure parmi mes priorités d'action publique", explique Renaud Gaudel, le procureur de la République.

En France, on déplore chaque année plus de 200 000 victimes. Et tous les 3 jours, une femme décède sous les coups de son compagnon.