Quoi de mieux que de pédaler afin de découvrir le monde ? Après plusieurs mois de préparation, la famille Gallego quitte Albi à quelques kilomètres de Toulouse pour rejoindre l'Italie à vélo. Pas moins de 15 jours seront nécessaires pour arriver dans cette région. Après avoir longé les pays de la Méditeranée, direction la Turquie.
Un voyage de 18 000 kilomètres prévu sur 500 jours soit un peu moins d'un an et demi. Rosaria, Vincent et leur fils Marcelhino vont traverser l'Europe puis l'Asie afin de rejoindre le pays du soleil le levant, le Japon.
Ces Mananais se sont lancés dans ce pari fou il y a deux ans et demi maintenant. Un rêve de jeunesse qui devient réalité pour Vincent Gallego.
L'origine de cette grande aventure
Il y a 18 ans, quand il était âgé d'à peine de 25 ans, Vincent Gallego s'est lancé dans un son premier grand voyage. Celui de traverser l'Amérique du Sud, puis l'Afrique. Au Brésil, cet originaire d'Albi a rencontré Rosaria, devenue sa femme. Il a également rencontré un autre amoureux de la pédale, un japonais du nom de Kurosawa. Les deux hommes ne se sont pas quittés pendant dix mois. Ils se sont promis de se retrouver par la suite.
L'objectif de ce grand voyage est de rejoindre le Japon afin de retrouver mon ami Kurosawa et que nos familles se rencontrent enfin.
Vincent Gallego, fondateur de l'association Ti'moun trotter
Ainsi a germé l'idée dans la tête ce globe-trotter d'emprunter la route de la soie pour aller à la rencontre de son ami japonais.
Des aventuriers vous font vivre ce parcours exceptionnel
Ils sont trois, deux générations différentes, à vous faire vivre leurs aventures à vélo. Chacun a son rôle et ses tâches.
Marcelhino Gallego
Sa quête : .
J'ai la chance de pouvoir vivre cette aventure. Ça me donne l'opportunité de partager avec d'autres jeunes des choses hors du commun.
Marcelhino
Son rôle : Marcelinho, 11 ans, le Ti'moun reporter va partager son expérience à travers des vidéos de 5 minutes diffusées chaque semaine. Il s'agira dans cet exercice, de raconter ses rencontres, donner ses impressions, expliquer ce qu'il aura appris tout au long du voyage et surtout s'amuser. Attention cette aventure est loin d'être une partie de plaisir même pour un préadolescent.
Marcelinho devra parallèlement suivre sa scolarité à distance. Ses parents veilleront au grain.
Rosaria Gallego
Sa quête : Découvrir le monde et sa beauté. Rencontrer de nouvelles personnes, se dépasser physiquement. Elle souhaite que ce voyage l'enrichisse en aventure humaine. Si elle craignait de ne pas pouvoir faire ce voyage, désormais ses peurs sont ailleurs. S'attachant très vite aux gens, elle appréhende déjà les futures séparations.
Son rôle : Rosaria se chargera de la logistique et de l'organisation. Elle va gérer la partie administrative. S'assurer d'obtenir les visas et tous les documents nécessaires au voyage. Ce n'est pas tout. Cette aventurière téméraire va participer à la réalisation des vidéos hebdomadaires et mensuelles, et alimenter les réseaux sociaux. Autre tâche : accompagner Marcelhino dans sa scolarité.
Vincent Gallego
Sa quête : Profiter, voyager, découvrir. Partager une aventure hors du commun avec sa femme et son fils. "Quand on a une exploitation agricole à gérer, on profite peu les uns et des autres. Le but premier de ce voyage est de casser notre routine pour prendre du temps pour nous."
Son rôle : Hormis l'organisation du voyage, Vincent se charge de promouvoir ce projet, trouver des partenaires qu'ils soient privés ou publics. De plus, il doit également gérer les fonds pour l'achat du matériel nécessaire au trajet. Sur la partie réalisation de contenus, il sera en charge du tournage, du montage et de l'habillage des vidéos. Autre tâche : accompagner également Marcelhino dans sa scolarité.
L'organisation du voyage
Vincent Gallego : "Je n'ai pas appréhendé de la même façon la préparation de ce voyage en famille comparé à mon premier grand voyage. J'étais accompagné d'un ami donc j'étais insouciant… Ça ne s'est pas fait du tout dans la même configuration.
Ce projet a été beaucoup plus réfléchi, construit, je me suis plus renseigné sur les pays de notre parcours. Il y a quand même cette facette où on ne fait pas n'importe quoi. On part en famille pour passer un bon moment. Il y aura sûrement des moments difficiles mais nous avons essayé de tout anticiper afin de limiter les difficultés.
C'est long la préparation d'un voyage comme celui-ci. Les déménagements, la paperasse, les achats, la communication etc... On le prépare depuis deux ans et demi maintenant. On rêve, on économise au maximum car l'argent reste le nerf de la guerre. Les huit derniers mois tout s'emballe, tout va de plus en plus vite. On sent que le projet prend forme et donc à ce moment-là, naît l'excitation liée à ce que nous imaginons vivre dans les prochains mois."
Un voyage pédagogique
Deux autres challenges seront à relever pour ces trois sportifs. Il faut produire des fiches techniques et des visuels pédagogiques afin de raconter ce voyage. Tenter par la même occasion de créer du lien entre la Guyane et les écoliers du bout du monde.
C'est moi qui ai proposé à la famille d'inclure ces échanges scolaires. Lors de mon premier voyage, j'ai peu échangé sur ce que j'avais vécu. J'étais parti avec un ami et on faisait des spectacles de clown dans des orphelinats et des hôpitaux. Nous étions pris d'un élan de solidarité. Cette fois, j'ai choisi de mener une autre action tout autant solidaire.
Vincent Gallego
Réaliser chaque semaine des supports pédagogiques
Des supports pédagogiques à destination des élèves des écoles partenaires seront réalisés tout au long de l'année à venir.
Vincent Gallego : "Des fiches synthétiques d'informations sur les pays traversés seront transmises aux enseignants afin de servir de supports pédagogiques. Elles reprendront les thèmes suivants : culture, géographie, histoire, gastronomie, langues, habitat, sports populaires..."
Pas moins de 10 établissements scolaires de l'Ouest du territoire participent à ce programme. L'école primaire de Tchi Tsou à Javouhey, le collège de Javouhey, l'école Yamanalé à Awala-Yalimapo, les écoles de Saint-Joseph, Man Tina et Robinson de Mana, l'école Prospérité et Michel Norka à Saint-Laurent du Maroni, la MFR de Mana et le collège d'Apatou.
Mettre en relation les écoliers guyanais avec des élèves des autres pays du monde
Cette famille en expédition essayera également de créer du lien entre les écoliers de pays différents :
Vincent Gallego : "Durant cette aventure, nous mettrons en relation les écoles dans lesquelles nous nous arrêterons au fil des kilomètres. Il pourra s'agir d'écoles locales mais aussi d'écoles françaises de l'étranger. Actuellement, nous sommes déjà en contact avec quatre écoles en Italie, en Géorgie, en Thaïlande et au Japon."
Pour convaincre les enseignants de s'embarquer avec eux dans l'aventure, la Famille Gallego n'a pas hésité à se déplacer. Ils sont allés à la rencontre, des élèves du primaire, des collégiens mais aussi des apprentis. L'objectif de l'association Ti'moun Trotter était au cœur des échanges. Marcelinho n'a pas hésité à prendre la parole. Ce journaliste en herbe a su montrer son savoir-faire en tant qu'orateur.
Info pratique
Si vous, représentant d'établissement scolaire ou enseignant, souhaitez participer à ce projet pédagogique, n'hésitez pas envoyez un mail à cette adresse :
timountrotter@hotmail.com
La Route de la soie ------------------------------
La route de la soie est l'ancien réseau des routes commerciales entre l'Asie et l'Europe. Entre le IIème siècle avant Jésus Christ et jusqu'au XVIème, ce vaste tracé a permis à la fois la commercialisation de produits mais aussi de partager des connaissances, des idées, des croyances, des traditions, de l'art et des techniques.
Selon la légende, la femme de l’Empereur Jaune, ancêtre mythique de la tribu à l'origine la première dynastie chinoise, les Xia, vers 2070 av. J.-C joue un rôle primordial dans la découverte de la soie. À l’ombre d’un mûrier, un cocon est tombé dans sa tasse de thé. Elle s'est donc attelée à examiner cet objet suspect. L'impératrice a découvert, ainsi, en tirant sur un fil que le cocon pouvait se dérouler en fine fibre.
Secret gardé des femmes en charge de sa fabrication, démarre ainsi la longue et pérenne histoire de la soie. Il faudra attendre le retour d'un jeune officier de la garde du palais de l'Empereur, après 13 ans d'emprisonnement, pour que ce dernier convainque de l'intérêt d'exporter vers le reste du monde cette fibre naturelle.
Baptisée route de la soie par le géographe allemand Ferdinand Von Richthofen au XIXème siècle, ce réseau routier s'étend sur plus 8 000 km et traverse plus de 40 pays : de la Chine à Constantinople (Turquie) ayant une voie d'accès vers le Caire en Egypte en passant par l'Inde et par la Perse (Iran) entre autres.
Pendant plusieurs siècles, des métaux telles que l'or, l'acier, le plomb, l'étain ou le fer sont marchandés au même titre que la soie. On y échange également des produits précieux telle que la pierre de jade, des carapaces d'animaux ou encore des plumes.
Le XIVème siècle signe la fin de ce parcours. Les raisons sont nombreuses. Ce long trajet est désormais semé d'embûches. Il y a de nombreux intermédiaires et le risque de se faire voler sa marchandise devient de plus en plus important.
Sources : National Géographic, Faton actu-culture, l'Internaute.