Un rapport d’enquête rédigé par une commission quelques mois après le crash du vol d’A.B. Aviation au large de Mohéli déplore l’absence d’un vol de familiarisation de la part des membres d’équipage, entre la Grande Comore et Mohéli.
Ce rapport relève également que les pilotes ont décollé ce jour-là le 26 février 2022 sans avoir au préalable pris connaissance de l’activité dépressionnaire active sur toute la zone. Une succession d’erreurs majeures qui auraient contribué à la catastrophe aérienne, la plus meurtrière des Comores, après celle de la Yemenia Airways, en 2009. Il y a deux ans, quatorze personnes, dont douze passagers de nationalité comorienne, ont perdu la vie dans ce crash d’A.B. Aviation.
La compagnie a été condamnée au civil par le tribunal de première instance de Moroni le 28 septembre dernier. Elle doit verser des indemnisations aux ayants droit des victimes. Mais deux ans après le crash, aucune enquête approfondie n’a été menée. Les investigations sont au point mort, faute de moyens pour rechercher l’épave, elle n’a toujours pas été retrouvée, mais les Cessna sont des modèles d’avion qui ne disposent pas de boîte noire, essentielle pour comprendre les événements liés à la sécurité des vols et pour analyser les accidents d’avion.