Depuis quinze jours l’heure est aux préparatifs et au nettoyage du site après plus de deux mois de fermeture. Le parc animalier de Guyane en avait besoin. Si le personnel est plutôt content reste une appréhension, celle de voir cette date encore repoussée.
En dehors du chant du jacana ou des conversations entre Margo Traimond l’éthologue du zoo avec les animaux, certaines allées du parc animalier sont bien calmes depuis deux mois.
Mais ce sont les derniers jours de quiétude. Lundi ces cabiais comme les 250 autres animaux vont retrouver leurs visiteurs.
« On est particulièrement vigilants à ça, dès la réouverture, à essayer de faire la visite dans le calme et de toutes façons, en règle générale, une visite dans le calme, c’est une visite qui est plus agréable puisque les animaux n’ont pas peur et s’approchent plus donc c’est plus intéressant. »
Margo TRAIMOND, éthologue, directrice animalière du zoo de Guyane
Avec la réouverture, le discret chien bois pourrait être plus timide. En attendant, c’est le branle-bas de combat : il faut réparer, ou encore nettoyer les deux kilomètres de parcours.
Si les sept soigneurs ont travaillé tous les jours pendant le confinement, le site avait besoin d’être rafraîchi.
« La préparation de la réouverture nécessite de revoir toutes les allées, le nettoyage puisqu’on a eu une forte saison des pluies donc les allées devenaient un peu glissantes, la flore qui envahissait un petit peu certaines allées … Voilà, c’est du travail qui est important, qui demande au minimum quinze jours avant une réouverture. »
André Chaumet, directeur du zoo de Guyane
La comptable et la responsable de la boutique étaient au chômage partiel. Elles sont ravies. Presque tout est prêt mais Le zoo a perdu quarante pour cent de son chiffre d’affaire l’an dernier et accuse déjà soixante-dix mille euros de perte en 2021. Le personnel est inquiet et craint un nouveau changement.
« On espérait ouvrir normalement depuis le 1er juillet, bon après, avec tous ces arrêtés, on n’a pas pu, on espérait le sept, bon on n’a encore pas pu et donc là, on espère vraiment le douze, ouvrir. »
Aline Homat responsable de la boutique du zoo de Guyane
« On y croit dur comme fer même si à titre personnel, je suis un peu inquiet quand même. On fait partie d’un groupe qui a les reins relativement solides, qui nous permettra de passer cette étape mais sans la contribution des bienfaiteurs, sans la contribution de la population guyanaise, on aura du mal à s’en sortir. »
André Chaumet directeur du zoo de Guyane
Le parc animalier accueillait jusqu’en 2019 quarante-cinq mille visiteurs par an. Papi, le jaguar, Macéo, Camopi et Melli, les tapirs, stars du parc sont prêts à les retrouver.