Transition énergétique : quel avenir énergétique pour Miquelon-Langlade ?

L’usine électrique de Miquelon est un véritable puzzle. La centrale date des années 80, elle est complétée par un autre bâtiment en 1992. Un assemblage de groupes électrogènes ont été ajoutés cet hiver.
Pour ce troisième épisode de la série sur la programmation pluriannuelle de l'énergie direction Miquelon. Le projet d'interconnexion entre les îles via un câble a été abandonné. La centrale électrique construite en 1980 doit-être modernisée et sécurisée tout en étant prise en compte dans le projet de déplacement du village. En attendant de nouvelles solutions, des habitants commencent à produire eux-mêmes leur énergie verte.

L’usine électrique de Miquelon est un véritable puzzle. La centrale date des années 80, elle est complétée par un autre bâtiment en 1992. Un assemblage de groupes électrogènes a été ajouté cet hiver. 

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Moderniser la centrale sans la laisser au même endroit, c'est le sens d’une pétition signée par 330 habitants de l’île. Pour le maire, si le village doit être déplacé, c'est aussi le cas de la centrale. 

“On parle peut-être d’une centrale qui va durer entre cinquante et soixante ans. On doit la mettre en zone sécuritaire. La production d’énergie électrique est un enjeu stratégique. On ne peut pas mettre les gens en sécurité et leur dire si un jour il ‘arrive quelque chose vous n’aurez plus d’électricité. Miquelon est isolée, l’interconnexion est abandonnée. Aujourd’hui, on doit sécuriser l’approvisionnement électrique de l’île. Des rendez-vous sont pris avec le ministère de l’écologie. La mairie de Miquelon a l’intention de peser dans la balance pour que la construction soit en zone non inondable”, explique Franck Detcheverry, maire de la ville.

Quel que soit le résultat de ces tractations, le vent est de nouveau privilégié comme énergie d’avenir à Miquelon.

Les particuliers se lancent dans la production d'énergie verte

Un habitant de l’île, Gilda Heudes a décidé de s'équiper d'une éolienne lui-mêlme au canada il y a cinq ans. C'est la seule de l’île. Une occasion d’apprendre à produire et à consommer différemment. 

On appuie sur un bouton et on a de l’électricité sauf que nous la produisons nous-même. On a plus conscience de sa valeur. J’ai voulu entrer dans une forme de sobriété, connaître la vraie valeur de l'électricité que je transmets à mes enfants. Le soir on se dit, la cour est éclairée grâce à notre propre énergie

Gilda Heudes

Éclairer son jardin, son parking, charger ses outils ou même un peu plus en cas de besoin, c’est possible grâce à cette installation. Gilda Heudes est même allé encore plus loin avec un prototype de poêle hydro. Celui-ci, lui a permis de diviser par huit sa consommation de fioul l’hiver dernier.

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D’autres solutions, c'est aussi l’avenir de l’énergie à Miquelon-Langlade même si nombreux sont les particuliers qui l'ont compris chaque été grâce aux panneaux photovoltaïques. Une autre piste qui nécessite encore des données.

Reportage Mathias Raynaud et Élise Marné :

©saintpierreetmiquelon