Transport aérien : le poids de l'enclavement de Wallis et Futuna

Taifisi vient de payer ses billets d'avion pour l'Hexagone. Un départ prévu au mois d'août pour aller installer sa fille pour ses études. L'itinéraire proposé le laisse perplexe. 

Il y a toujours des inquiétudes parce qu'on suit les infos comme tout le monde. On nous propose de passer par la Calédonie, pour l'instant on a encore le temps pour modifier après. Si vraiment il devient impossible de passer par la Calédonie, on demandera à passer par Fidji. de toute façon c'est à eux de nous proposer après les itinéraires.

Taifisi

Malgré la baisse du trafic aérien, un vol par semaine au lieu de trois, le gérant d'une agence de voyage passe ses journées à trouver des solutions pour les clients qui veulent voyager. 

Il est relativement facile de quitter Wallis, le problème c'est qu'on n'a jamais une certitude avant 24h quand le vol est prévu. Ca dépend vraiment des conditions de la situation en Nouvelle-Calédonie. Pour revenir à Wallis, là c'est extrêmement compliqué, en particulier pour les gens qui viennent de métropole, parce qu'on aura pas la continuité jusqu'à Wallis confirmée, et donc on va être obligé de faire patienter les gens à Nouméa jusqu'à ce qu'il y ait un vol confirmé et une place confirmée pour qu'ils viennent jusque sur le fenua.

Christophe Laurent, directeur d'agence de voyage

 Un gérant de commerce et de garage mécanique attend depuis un mois un mécanicien qui doit arriver de Fidji pour former les équipes sur place. Il lui a fallu 6 mois de négociations pour avoir un professionnel qui puisse renforcer les compétences de Wallis et Futuna. 

On est en sous effectif, il nous manque des personnes compétentes et il y a une personne qui devait donc démarrer début du mois qui n'a pas pu prendre le vol suite aux évènements de Calédonie, on peut le comprendre, et donc les vols sont annulés, annulés. Au dernier carta, il avait un billet d'avion pour dimanche et on a appris que les vols sont encore annulés.

Dominique Bourgeois, gérant d'un garage

 Face à cette situation, particuliers comme professionnels sont convaincus qu'il est grand temps d'envisager d'autres ouvertures vers l'extérieur pour le fenua. 

Le reportage d'Olivia Garrett et Patita Savea.