Transport inter insulaire : pas de majorité, pas de réforme !

Transport maritime en Polynésie
L'étude du projet de réforme du transport aérien et maritime en Polynésie française a une nouvelle fois été reporté. 33 élus de l'UPLD et du Tahoeraa ont voté pour ce report.  "On voit les limites de l'absence de majorité", a déclaré le vice-président Nuihau Laurey en séance.
Même scène qu'il y a 15 jours dans l'hémicycle. Le Tapura Huiraatira et le gouvernement ont tenté de convaincre les représentants de voter le texte pour réformer le transport public Polynésien, sans succès. Le texte est reparti en commission législative.

En dehors des remous "inter-partis", Air Tahiti compte sur la validation du texte d'ici la fin du mois: ses aides en défiscalisation en dépendent. 800 millions d'économies sont ainsi suspendus aux portes de l'assemblée car la direction générale des finances attend la finalisation d'un nouveau cadre juridique pour accorder la défiscalisation. Les précisions du directeur général d'Air Tahiti :


Les armateurs de leur côté  grincent des dents : "pourquoi changer quelque chose qui marche ?" s'interroge l'armateur Ethode Rey.



"Parce que le service public n'est pas bien assuré dans les îles", répond de son côté le ministre des transports intérieurs, Albert Solia. Aujourd'hui, les armateurs ont des licences illimitées. Le texte prévoit que leur licence ne leur soit plus attribuée que pendant la durée d'exploitation de leur navire. En clair: si un navire est remplacé, la licence sera perdue et devra être renouvelée. Le ministre Albert Solia est au micro de Natacha Szilagyi :


Autre changement prévu avec la réforme: les armateurs auraient des "obligations" à remplir, sinon leurs subventions seraient revues à la baisse. "Il faudra plaire au gouvernement", estime Ethode Rey. Ce à quoi le gouvernement répond : "Il faudra penser à l'intérêt général des populations des archipels".