Trois personnes interpellées à Saint-André pour la création d'une "pension marron"

Photo d'illustration
Huit personnes âgées ou handicapées logeaient sans autorisation dans un établissement situé dans l'Est de l'île. Les trois "gérants" ont été interpellés et placés en garde à vue.

Le vieillissement de la population, sa perte d’autonomie et les difficultés à se loger... Une question de société pour certains mais aussi une aubaine pour des profiteurs. Une nouvelle « pension maron » a été démantelée à Saint-André ce lundi 15 avril. La Police de La Réunion vient d'interpeller trois individus pour divers délits, dont la création d'un établissement sans autorisation, dite "pension marron", mais aussi pour travail dissimulé et abus de faiblesse. Placés en garde à vue, les auteurs vont devoir répondre de leurs actes devant le tribunal judiciaire.

Les huits victimes ont pu être prises en charge et relogées dans une structure d'accueil adéquat.

Pour cette interpellation, la Police de Saint-André a collaboré plusieurs mois avec l'Agence Régionale de Santé, le Département et la Direction de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités.

              

Les "pensions marrons" existent depuis longtemps

Pour rappel, les "pensions marrons" sont des établissements qui accueillent sans autorisation des personnes âgées ou handicapées, souvent qui ne disposent que de revenus très modestes et n'ont donc pas d’autre solution de logement.

Les cas de "pension marron" ne sont pas rares à La Réunion. En 2018, l'île avait été frappée par ce scandale car plusieurs établissements avaient été épinglés, notamment deux à Saint-André. L’un des procès avait révélé des conditions de vie sordide et une mainmise de la tenancière sur les comptes en banque des gramounes. Ces délits mettent en évidence la forte dépendance économique d’une population vieillissante et sans solution de prise en charge