Aujourd’hui, c’est le jour du souvenir. Comme chaque année, le 22 avril, l’île d’Ouvéa commémore l’attaque de la brigade de gendarmerie de Fayaoué par des militants indépendantistes de l’île qui s’est déroulée en 1988. Un dépôt de gerbes a eu lieu à cette occasion.
La tribu de Gossanah y a assisté. "On est invité par la gendarmerie de la Nouvelle-Calédonie à participer avec eux à cette commémoration parce que cette histoire, ce n’est pas uniquement l’histoire des Kanak, c’est celle de tout le monde. De tous ceux qui aiment ce pays et qui ont investi ici, indique Macky Wéa de la tribu de Gossanah. Tout ça, c’est dû à la lutte du peuple kanak qui a osé s’engager et combattre le système."
"C'est important qu'on soit là avec nos enfants"
Cette cérémonie, c’est une façon de dire "qu’il faut aller de l’avant. (…) C’est important qu’on soit là avec nos enfants, avec la future génération pour qu’ils continuent plus tard à suivre les engagements pris à l’époque." Si cette année, le Comité du 22 Avril n’est pas présent à Ouvéa, le Commandement de gendarmerie de la Province des îles a fait le déplacement.
Pour mémoire, l’attaque de la brigade de gendarmerie qui a eu lieu il y a 34 ans jour pour jour en 1988. Elle s’est déroulée pendant la période de l'élection présidentielle. Quatre gendarmes ont perdu la vie lors de cette attaque et 27 autres ont été pris en otage. C’est le début de la tragédie d’Ouvéa.
Treize jours après l’attaque de la brigade et la prise d’otages, le 5 mai 1988, un assaut est lancé par l’armée dans la grotte de Gossanah. L’opération Victor fait 19 victimes indépendantistes et deux militaires.