Émeutes en Nouvelle-Calédonie : six mois après, où en est l’enquête sur le meurtre du gendarme Molinari au Mont-Dore ?

Gendarmes face à jeunes manifestants mobilisés sur le pont de La Coulée, au Mont-Dore, le 14 mai 2024, en opposition au projet d'ouvrir le corps électoral.
Six mois après jour pour jour, la section de recherche de la gendarmerie poursuit ses investigations pour élucider le meurtre de Nicolas Molinari. Le gendarme mobile de 22 ans atteint par arme à feu à la tête, le soir du 15 mai, à La Coulée. Aucune interpellation à ce stade. Les parents et la soeur du jeune homme se sont constitués partie civile.

C’est un drame de la mi-mai en Nouvelle-Calédonie. Le mercredi 15, au soir, alors que les émeutes battent leur plein à travers l’agglomération nouméenne, un gendarme est assis dans un véhicule de service, garé sur la route provinciale à La Coulée, au Mont-Dore. Une scène rappelée dans le communiqué envoyé par le procureur de la République ce vendredi 15 novembre, soit tout juste six mois après. "Vers 20 heures", Nicolas Molinari est atteint à la tête par un tir d’arme à feu

D’autres coups de feu sur ses collègues

Le jeune mobile, originaire des Bouches-du-Rhône, appartient à l’escadron de Melun, basé en région parisienne et détaché sur le Caillou. Il ne va pas survivre. Ce soir-là, "plusieurs coups de feu [visent] également les gendarmes mobiles occupant leur véhicule de dotation". Yves Dupas le rappelle, "ces faits d’une extrême gravité ont conduit le parquet à ouvrir une information judiciaire le 30 mai". Pour, meurtre et tentative de meurtre sur des personnes dépositaires de l'autorité publique. Mais qu’en est-t-il de l’enquête ?

"Très nombreuses auditions de témoins"

"Depuis, les investigations diligentées par la section de recherche de la gendarmerie se poursuivent sous l’autorité du juge d’instruction", répond le procureur. "Les parents et la sœur de Nicolas Molinari se sont constitués partie civile dans la procédure d’instruction. Ils attendent légitimement de connaître la vérité sur le meurtre de Nicolas, âgé de 22 ans."

Aucune interpellation à ce stade. "Mais les enquêteurs ont réalisé de très nombreuses auditions de témoins et diligenté des actes de police technique et scientifique." Fin juillet, une mise en situation a été organisée sur les lieux. 

Six mois après les faits, je tiens à souligner notre détermination inébranlable à  aboutir à l’identification des auteurs de ce crime,  puni de la peine maximale de réclusion criminelle à perpétuité.

Yves Dupas, procureur de la République