Mise en situation, au Mont-Dore, à La Coulée, pour élucider la mort par balle du gendarme Nicolas Molinari

Un panneau d'entrée dans le quartier mondorien de La Coulée.
Dix semaines après la mort d’un mobile au Mont-Dore, aux premiers jours des émeutes en Nouvelle-Calédonie, des représentants de la gendarmerie et de la justice se sont rendus sur les lieux du drame, ce vendredi, à La Coulée. Une mise en situation destinée à mieux cerner les conditions dans lesquelles Nicolas Molinari, 22 ans, a été tué par balle le soir du 15 mai, dans l’exercice de ses fonctions.

Deux mobiles ont perdu la vie en Nouvelle-Calédonie durant ce qu’on a appelé les émeutes. Âgé de 22 ans, Nicolas Molinari a été le premier gendarme tué, et le quatrième mort par balle du bilan établi par les autorités. Le jeune homme, originaire des Bouches-du-Rhône, appartenait à l’escadron de gendarmerie mobile de Melun, en région parisienne.

Tué le soir du 15 mai à La Coulée

Déployé pour une mission de maintien de l’ordre, rattaché pour cela à la brigade de Plum, il a été tué d’un tir à la tête le soir du 15 mai, dans la partie Sud du Mont-Dore, à La Coulée. D’après le parquet, interrogé à la mi-juin, une information judiciaire a été ouverte pour meurtre, mais aussi pour tentative de meurtre sur plusieurs de ses collègues. 

Périmètre de sécurité

Dix semaines plus tard, les officiers de police judiciaire et la juge d’instruction cherchent à élucider les circonstances de ce drame. Une “mise en situation” a donc été ordonnée par la magistrate. C’est ce qui a eu lieu ce vendredi matin, avec un périmètre de sécurité afin de ne pas entraver le travail des enquêteurs. Une mise en situation signifie que l’on est encore au début de l’enquête. La juge et les enquêteurs ont besoin de revenir sur les faits, d’observer les interactions entre les témoins, de trouver le détail qui peut paraître anodin et aurait pu échapper à l’attention…

Pas une reconstitution

Il ne s’agit pas d’une reconstitution, procédure dans laquelle le suspect est identifié et présent sur les lieux du crime afin de répéter les mêmes gestes, dans les mêmes conditions qu’au moment des faits. Par ailleurs, une source proche de la gendarmerie assure que “rien ne permet aujourd’hui d’infirmer ou de confirmer” l’implication dans cette affaire de Rock Victorin Wamytan dit “Banane”.

Une suspicion par exemple évoquée par Le Canard enchaîné. L’habitant de la tribu de Saint-Louis a été lui-même tué par les gendarmes, du GIGN. C'était le 10 juillet, vers la mission catholique voisine, dans ce qui a été présenté comme un tir de riposte.