Un impressionnant exercice de sauvetage en mer dans les eaux guyanaises

La Société Nationale de Sauvetage en Mer de la Guyane a mené un exercice de sauvetage grandeur nature avec la collaboration de l'hélicoptère de la Sécurité Civile. Une manœuvre périlleuse qu'il faut régulièrement répéter pour obtenir une coordination parfaite lors d'une opération.

Depuis quelques mois les naufrages en mer se multiplient au large des côtes guyanaises. Les interventions des secours sont parfois périlleuses. La structure locale de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), un corps spécialisé, mène régulièrement des séances d’entraînement avec différents scénarios catastrophe. C'est le cas il y a une dizaine de jours avec le concours de la Sécurité Civile.

Un exercice grandeur nature

La vedette de la Société Nationale de Sauvetage en Mer fend les vagues. Elle vient de récupérer un naufragé. L’équipe lance un appel au dragon 973 pour un hélitreuillage de la victime.  

 

 

Cécile Coutand, membre de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM),  est à la radio et donne les informations précises : " Hélitreuillage d'une victime récupérée en mer avec suspicion de trauma du rachis. Est-ce que vous avez bien tout reçu ?"

 

 

En quelques minutes l’hélicoptère de la Sécurité Civile apparaît à l’horizon. Les 2 appareils doivent synchroniser leur trajectoire. Une manœuvre compliquée pour les 2 pilotes.

En équilibre entre les vagues et le vent

Pour l’un, Il faut stabiliser l’aéronef à la verticale de la navette. Pour l’autre, combattre le vent généré par les pales tout en maîtrisant l’effet des vagues. Grégory Sarthe fait jouer son expérience.

"Quand l'hélicoptère est en arrimage, il représente une poussée. Donc il faut que je fasse attention à la vitesse. Concrètement, j'avais les yeux sur le pompage, je ne sais absolument pas ce qui s'est passé sur le navire. Je n'ai pas du tout regardé. "

Grégory Sarthe, pilote de la vedette de la Société Nationale de Sauvetage en Mer


A bord, les autres membres de la navette surveillent avec attention l’hélitreuillage des sapeurs-pompiers et de la civière d’évacuation.

 

 

Le pilote de l’hélicoptère tente constamment de maintenir à moins de 5 mètres l’appareil.

"C'est toujours un compromis entre être proche et faire un treuillage efficace. Et s'éloigner et être inefficace. Ce rapprochement, on le maîtrise, on le juge. On trouve un compromis entre l'espacement, la mer, la vitesse du bateau, le vent et la mise sur le bateau du sauveteur."

Stéphane Jarrige, chef de la base hélicoptère Dragon 973


Cet exercice effectué de concert par la Sécurité Civile et la SNSM est programmé plusieurs fois par an. Il faut régulièrement entraîner les 25 membres bénévoles.

" La SNSM est une association de loi 1901, reconnue d'utilité publique et qui est armée à 100% par des bénévoles. Nous sommes là pour assurer la sauvegarde des vie humaines en mer. Nous nous entraînons régulièrement dans ce but précis. Comme disait un ancien, "nous sommes là pour que l'eau salée n'est jamais le goût des larmes". C'est très important pour nous."

Sylvain Malinowski, président de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM)


En 2020, la SNSM basée à Kourou, est intervenue 15 fois lors de missions de récupération ou de recherche en Guyane, en mer et sur le littoral.