Ce mercredi soir, vers 19h30, alors qu'une séance de fitness se déroulait sous le préau de l'école Georges Habran-Mery à Saint-Laurent-du-Maroni, une dizaine de participantes de l’association “Happy Fit” ont été prises pour cible par un groupe de six jeunes, cagoulés et agressifs. Selon la présidente de l’association, Anne-Lise Junian, les jeunes sont entrés par la grille de l'école, qu'ils ont endommagée. Ils ont rapidement dérobé les sacs des participants, y compris des téléphones, des clés de voiture et un ordinateur.
Nous étions en pleine séance lorsque tout s’est passé très vite. Ils nous ont agressées et volées nos effets personnels. J’ai essayé de récupérer mon sac, mais j’ai failli être agressée
raconte Anne-Lise, encore sous le choc. Le sac contenait également la caisse de l’association, mais heureusement, les agresseurs l’ont laissée derrière.
Les gendarmes sont arrivés une dizaine de minutes après les faits et ont retrouvé un sac abandonné dans un champ à proximité de l’école. Des empreintes ont été relevées sur place, mais aucun autre objet volé n'a été récupéré. Plusieurs des participantes n’ont pas pu rentrer chez elles, faute de clés, et ont dû attendre l’aide de proches pour récupérer des doubles.
La présidente de l’association précise qu’après cette agression, la peur s'est installée parmi les membres.
Nous nous sommes réfugiées dans la bibliothèque de l'école en attendant l’arrivée des gendarmes, car nous entendions encore les jeunes près de l'établissement. Certains adhérents sont traumatisés, et nous avons décidé de suspendre les cours pour l’instant,"
Anne-Lise Junian
L’association “Happy Fit”, qui existe depuis près de 10 ans, est un lieu de bien-être et de sport pour les habitants de Saint-Laurent-du-Maroni. Anne-Lise Junian envisage de demander un renforcement de la sécurité, notamment la présence d'un vigile lors des séances, afin de reprendre les activités en toute sécurité.
Cet incident vient s'ajouter à une série de violences qui secouent la ville depuis plusieurs semaines, et renforce l’inquiétude de la population face à une recrudescence d’agressions et de braquages.