Une grève illimitée mobilise les agents municipaux pour défendre leurs primes et leurs carrières

Des banderoles affichant les revendications des grévistes dénoncent l’incompétence et le copinage dans la gestion municipale.
À Saint-Laurent-du-Maroni, ce 20 novembre 2024, le personnel municipal, en majorité issu du service technique, a entamé une grève illimitée. Ils dénoncent des désaccords sur la gestion des carrières et des primes, tout en réclamant le remplacement du DGS. La mairie appelle à l’unité et au dialogue.
Ambiance détendue mais déterminée autour des tables : les grévistes s’organisent pour maintenir le mouvement.

Des pensions de retraite jugées insuffisantes

"Certains agents partiront à la retraite avec des pensions entre 150 et 300 euros" explique Fabien Alaïs, représentant syndical de l’UTG. Selon lui, ces montants sont insuffisants, et la situation perdure malgré des alertes répétées. Les agents évoquent également des irrégularités concernant l’attribution de l’IFSE (Indemnité de Fonctions, de Sujétions et d’Expertise) et du CIA (Complément Indemnitaire Annuel), des primes prévues pour reconnaître les compétences et l’investissement des agents.

Les revendications des grévistes sont inscrites sur des banderoles accrochées devant les locaux municipaux.

Revendications autour de la direction générale

Le remplacement du Directeur Général des Services (DGS) fait également partie des demandes formulées par les grévistes.

Nous constatons un retard dans la gestion des dossiers et l’absence d’avancées malgré plusieurs réunions

souligne Fabien Alaïs. Les grévistes estiment que ce poste nécessite des compétences adaptées à la situation actuelle.

Des agents municipaux mobilisés devant le bâtiment technique discutent des revendications en cours.

Réaction de la municipalité

Dans un communiqué transmis à la presse, le service de communication de la Ville a indiqué que la grève affecte certains services municipaux, mais sans impacter les écoles ni l’État-civil. La municipalité précise également suivre la situation de près et appelle

à maintenir l’unité et répondre aux besoins urgents de la population, tout en respectant les obligations légales

.

La Ville n’a cependant pas encore apporté de réponses spécifiques aux demandes des grévistes, et aucun contact direct n’a été établi depuis le début du mouvement.

Un préavis de grève ancien

La mobilisation actuelle fait suite à un préavis de grève déposé en septembre, ainsi qu’à un débrayage d’une heure organisé jeudi dernier. Les agents en grève affirment que leurs demandes n’ont pas reçu de réponse à ce jour.

Entre discussions et pauses, les agents techniques restent mobilisés pour leurs revendications.

Participation importante

Le service technique semble particulièrement mobilisé, avec un taux de participation estimé à plus de 80 %. « Nous attendons des propositions pour entamer des négociations », précise Fabien Alaïs. Pour l’heure, d’autres services fonctionnent encore normalement, mais les impacts pourraient s’étendre si la situation perdure.