Une taxe facultative, mais dont il a fallu avoir recours, compte tenu du peu de moyens attribués en matière d'entretien de milieux aquatiques et de prévention des inondations, où l’État est aussi l’un des intervenants majeurs. Domaine complexe, à multi niveaux et multi responsabilités.
"Même si la compétence de la prévention des inondations a été transférée à la communauté d’agglomération, mais c'est sans les moyens adéquats", selon Christian Rapha, conseiller communautaire, et qui sait de quoi il parle avec l’exemple de la rivière Roxelane à Saint-Pierre, ville dont il est maire.
Il explique la complexité et nous exprime aussi un peu de mauvaise humeur et d’impatience.
Christian Rapha
Cette taxe qui est censée ramener un total de 600.000€ pour l'année 2022, devrait servir aussi à des renforcements de digues au Carbet, à Case Pilote ou à Sainte-Marie, ainsi que pour un aménagement anti-inondations sur un versant de Mansarde Catalogne au Robert.
Taxe Gemapi : définition
Issue de la loi de Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles (MAPTAM), la loi GEMAPI (GEstion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations), instaure une taxe prélevée par les intercommunalités, pour lutter contre les inondations.
Connue sous le nom de “taxe inondation”, la taxe Gemapi peut être mise en place par les collectivités de communes. Cette taxe est destinée à financer :
♦l’entretien et l’aménagement des bassins, des rivières, des lacs et des plans d’eau ;
♦les mesures de protection contre les inondations ;
♦la construction et l’entretien des digues, des barrages et des berges ;
♦la restauration des écosystèmes aquatiques ;
♦plus généralement, toutes les dépenses de fonctionnement et d’investissement relatives à la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations.