Vaccination anti-covid : à Tahiti et dans les îles, les gens adhèrent

5060, c’est le nombre de personnes ayant reçu deux doses de vaccin. Une campagne débutée le 18 janvier dernier et qui se poursuivra jusqu’au mois d’août prochain. A Tahiti et dans les îles, les gens n'hésitent plus à se faire vacciner.

Dans cette annexe de la mairie de Tiarei transformée en centre de vaccination éphémère, une infirmière reçoit les 54 matahiapo volontaires pour un vaccin gratuit : celui de la Covid.

 

Maruarai Berthe n'hésite pas un seul instant : "Oui oui oui, c'est une précaution, j'ai envie de vivre 10 ans de plus. Ce serait trop bête de mourir idiote », dit-elle.

Le personnel de santé n’a que quelques heures pour procéder au fameux geste médical. Le temps de vie du précieux liquide une fois sorti de son caisson réfrigéré. Dehors, les élus veillent au bon déroulement de cette opération sanitaire.

Protéger le maximum de gens

 

Comme Tangaroa Félix, élu municipal de Tiarei en charge de la santé, qui pense que  « le vaccin peut énormément aider les matahiapo. Le combat continue, il faut que tout le monde se protège, moi aussi je dois me protéger pour celui qui est devant moi".

Au centre de soins de Raiatea, le scénario est le même, les personnes vulnérables et prioritaires sont conviées à se présenter au cabinet médical. Pas de file d’attente, les futurs vaccinés sont aussitôt pris en charge avec comme consigne de les garder 15 minutes après leur avoir inoculé le vaccin. L’île qui a connu un pic avec pas moins de 60 malades n’en compte plus que 3. Elle se dirige vers une situation de "covid free".

Thierry Beylier, chef de la circonscription santé de Islv, déclare que "c'est une très bonne nouvelle, ça veut dire qu'effectivement, ça veut dire qu'on a apriori bien travaillé. Maintenant, il faut protéger un maximum de gens avant qu'on reprenne les vols internationaux et l’activité touristique »

Atteindre 80 % de taux de vaccination

 

Au nord de la Polynésie, Ua Pou. Une équipe médicale effectue le même rituel et rien n’est laissé au hasard. Pour Anais Pelier, « la difficulté de ce vaccin est qu'une fois qu'il est décongelé, on peut l'utiliser seulement pendant quelques jours... C'est important d'avoir le nombre exact de volontaires pour faire la commande juste de doses et ne rien gaspiller surtout ».

A Nuku Hiva même son de cloche. Une infirmière déclare que « l’objectif étant d’atteindre un taux de vaccination de 80% pour avoir cette immunité vaccinale" pour lutter contre l'épidémie. 

La cellule Covid envisage d’atteindre les 70% de vaccinés d’ici au mois d’août.