C’est sur une parcelle de 500 m2 à Nessadiou, à Bourail, que s’effectue l’essai variétal de chanvre, en Nouvelle-Calédonie. Sur site, quatre variétés sont testées. Des échantillons, semés en septembre dernier, pour le troisième essai du programme.
Objectif : déterminer la saisonnalité la plus adaptée pour la culture et obtenir un taux de THC légal, pour ce chanvre industriel. “On vérifie que ce taux ne dépasse pas les 0,3 voire les 1%. Aujourd’hui, avec toutes les analyses que l’on a pu faire, on est proche du zéro”, explique Valéry Delage, secrétaire du syndicat de chanvre de Nouvelle-Calédonie.
De multiples débouchés possibles
Un produit sans THC, donc sans effets psychotropes. C’est l’impératif, pour développer une filière économique sur le territoire. Avec une plante qui offre de nombreux débouchés. “Certaines sont gardées pour la fibre, donc pour la construction. Ou alors pour le grain, qui va servir après à faire de l’huile, de la nourriture pour animaux, ou encore des cosmétiques. Il y a tellement d’utilisations possibles”, révèle Valéry Delage.
La culture du chanvre industriel est interdite sur le territoire. Pour réaliser ces essais, le syndicat du chanvre a dû demander un assouplissement de la loi. “On a réussi à convaincre le gouvernement de nous donner une dérogation en vue d’essais. La négociation a été facilitée par Mr Muliava qui a vu l’intérêt de créer des boucles d’économie circulaire et renouvelables en Nouvelle-Calédonie”, raconte de son côté Frédéric Gerard, président du syndicat du chanvre.
Après neuf mois d’expérimentation, les premiers résultats ont été présentés aux différents partenaires. Ils sont satisfaisants, mais il faut encore affiner les recherches. Les phases expérimentales se poursuivent sur la parcelle, jusqu’en fin d’année, pour des résultats attendus en avril 2025. Coût total du projet : 6 millions de francs CFP.