A Ducos, notamment, les stigmates de la crise insurrectionnelle sont encore visibles. Les habitants reprennent leurs habitudes, peu à peu, mais certains n'arrivent toujours pas à vivre sereinement. Certains gardent même des séquelles psychologiques, les images des destructions les hantent toujours.
Lors des émeutes, le quartier de Rivière-Salée a subi de nombreuses dégradations. Différentes enseignes ont été incendiées, pillées, saccagées, vandalisées. Plus aucun commerce n'est opérationnel au centre du quartier. Les habitants doivent sortir du quartier pour s'approvisionner.
Seuls les soins médicaux sont, aujourd'hui, assurés à Rivière-Salée. Il reste, néanmoins, difficile de se projeter avec les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement. Le personnel soignant s'inquiète de l'avenir médical du quartier.
L'offre de soins s'est énormément réduite au niveau de Rivière-Salée puisque le rez-de-chaussée du centre CAFAT a été brûlé. On ne sait pas s'il va rouvrir. Et on s'est aperçus aussi qu'avec les annonces de la province Sud sur la prise en charge de l'aide médicale et même la CAFAT, qui a eu des problèmes de délais de paiement au tout début de la crise, on ne sait pas si la machine va continuer car on est énormément dépendants de cela.
Christophe Delest, pharmacien à Rivière-Salée
Avec l'augmentation des prix des tickets de bus, le taux de chômeurs en hausse et l'envolée de l'indice des prix à la consommation, les Calédoniens sont de plus en plus nombreux à réduire leurs déplacements. La population ne se décourage pas, elle veut continuer à se battre malgré les difficultés rencontrées.