Wallis et Futuna résisteront-elles à la montée de l'océan d'un mètre en un siècle?

Une montée des océans d'au moins un mètre, due au réchauffement climatique, est inévitable dans les 100 à 200 ans qui viennent, affirment les dernières données de la NASA. Selon une étude universitaire, cette prévision est  valable pour Wallis et Futuna qui doivent se préparer à cette éventualité.
La NASA vient de dévoiler ses dernières données sur les conséquences du réchauffement climatique. Selon l'équipe chargée de surveiller le niveau des eaux, une montée de l'océan d'au moins un mètre est inévitable dans les 100 à 200 ans à venir. Une étude universitaire corrobore cette prévision pour Wallis et Futuna qui doivent se préparer à cette éventualité.

En vingt ans, de 1992 à 2012, le niveau de l'océan est monté de près de dix centimètres à Wallis. Et, selon les prévisions du service de l'environnement de l'administration supérieure,  fondées sur les données satellite étudiées par l'Université de Nouvelle Calédonie, la montée des eaux devraient se poursuivre pour atteindre cinquante centimètres à un mètre d'ici 2100.
Confronté à cette accélération de l'élévation des eaux, le responsable du service Atoloto Malau affirme avoir commandé de nouvelles études pour parer à cette menace.
Pour le moment, toutefois, avec ses dix centimètres de plus, Wallis se situe dans la moyenne basse, le niveau des océans s'étant élevé de 7,6 à 23 centimètres selon les endroits du globe.

Wallis et Futuna ne sont pas des atolls


Si ces prévisions devaient se confirmer, la plupart des îlots qui ceinturent le lagon de Wallis serait submergée en tout ou partie. Mais c'est surtout la bande littorale de l'île principale qui est la plus menacée. Or cette zone est habitée, particulièrement à l'est, ce qui pose le problème des populations à évacuer si rien n'est fait pour protéger la côte de l'élévation du niveau de la mer.
Plusieurs lieux ont déjà fait l'objet de travaux d'enrochement. A Liku, , Kolopopo, ou Vaitupu,la barrière de roches ainsi érigée est supposée permettre de résister à l'érosion du littoral.
Selon Atoloto Malau, d'autres sites sont prioritaires pour de prochains aménagements:Malaefoou, Teesi, Halalo, Vailala, ou encore Vaimalau. Les dispensaires du nord et du sud ainsi que le wharf de Mata Utu devront également être protégés.
Sur le plan économique, l'éventuelle incursion d'eau de mer dans les tarodières représentent une grave menace pour ces cultures.

A Futuna, le relief montagneux apparaît a priori comme une protection face à la montée de l'océan. Mais la majeure partie de la population vit sur l'étroite bande côtière qui elle ne sera pas épargnée par l'élévation du niveau des eaux, ce qui pose là aussi le problème de l'éventuelle évacuation des habitants de la zone littorale.

Selon Atoloto Malau, Wallis et Futuna, de par leur relief, sont beaucoup moins menacés par la montée de l'océan que Tuvalu, Kiribati ou encore les atolls de Polynésie française, en danger eux de disparition totale.

La NASA affirme que le réchauffement climatique accélère la fonte des calottes glacières des deux pôles. L'Antarctique perdrait ainsi 118 milliards de tonnes de glace par an au profit des eaux des océans...