L'actuel Faipule du nord, Tominiko Halagahu sera bien intronisé Lavelua samedi. A l'issue d'une réunion de plus de trois heures sous le fale du Palais royal tous les chefs coutumiers de tous bords sont parvenus à un accord. Le souci "d'instaurer la paix sociale" l'a emporté sur les désaccords.
"Chronique d'une intronisation annoncée"... Cela pourrait être le titre d'un livre consacré aux multiples rebondissements de l'installation d'un nouveau Lavelua à Wallis.
Depuis l'abdication forcée du Lavelua Kapeliele Faupala en septembre 2014 les épisodes s'enchainent. Le dernier est récent... Il date d'il y a quinze jours. La grande Chefferie en place porte son choix sur un nom et sur une date. Une décision qui embrase à la vie coutumière. Une majorité de famille royales se dresse contre cette décision.
C'était hier. Et aujourd'hui, rebondissement. Tous les observateurs sont surpris. Les adversaires nouent les liens d'un accord. L'intronisation totalement compromise la veille est acceptée. Comme cela avait été annoncé en direct par le monua Pasilite Hensen dans nos journaux télévisés de vendredi soir il y a quatorze jours, ce sera bien le samedi 16 avril. Et ce sera bien l'actuel Faipule (chef de district) du nord, Tominiko Halagahu.
Le Premier ministre choisi par les opposants -et finalement accepté au terme des négociations- explique "Il est vrai que nous venons d'échanger pendant plus de trois heures. Des discussions dans le souci d'instaurer enfin la paix sociale". Il conclut, satisfait : aujourd'hui, malgré toutes les difficultés et certaines paroles maladroites, nous sommes parvenus à un accord de paix".
Une satisfaction relayée par le monua : "le point essentiel des discussions et des échanges de l'accord que nous avons pu trouver ce matin, c'est premièrement entamer les discussions et les échanges avec calme et beucoup de sérénité (...) et de trouver un consensus et nous l'avons trouvé ce matin".
Ils brisent à coups de masse le cadenas et la chaîne qui ferme le portail d'entrée au Palais royal; Quelques échanges un peu vifs avec le groupe qui occupe le Palais royal. Cela n'ira pas plus loin.
Le nouvelle grande Chefferie installée la veille par le Faipule du centre arrive quelques minutes plus tard. Tout le monde s'assied sous le Fale royal, au sein de l'enceinte du Palais.
Les airs sont graves. La tension est perceptible. Environ deux cents personnes des deux bords assistent à ce face-à-face. Les paroles cinglent l'atmosphère. Vives, tranchantes, outrées parfois. Les vieiles rancunes revoient le jour. La crise de 2005, les désaccords, les divisions. Trois heures et demi de discussions ponctuées par une prière à la "bienveillance divine".
De temps à autre, des réflexions fusent du public. Mais pas de rupture du dialogue. Personne ne se lève. Et l'impensable la veille se produit. Il est presque 13h30. Un accord est trouvé.
Le Lavelua sera intronisé par le Premier ministre issu de la nouvelle Chefferie, le kalae kivalu Mikaele Halagahu. Il précise : "nous avons convenu que c'est moi qui orchestrerai la cérémonie d'intronisation en présence deux chefferies". La cérémonie, la date, le Lavelua, c'est un premier pas très important sur le chemin de la réconciliation. Mais pas son terme... La suite a aussi été discutée. Le Premier ministre évoque la suite : "après la cérémonie, nous verrons pour la suite..." Et de bien insister sur cette suite..."Je souhaite que ce qui a été dit ici le demeure et sera prêt. A savoir qu'après l'intronisation une seule chefferie demeurera auprès du souverain, celle qui a été installée mercredi dernier."
Le monua Pasilite Hensen, au nom de la grande Chefferie en place, exprime sa satisfaction : "la cérémonie d'intronisation va se dérouler conformément à nos traditions et à notre coutume (...) C'est le Kai kivalu qui va faire l'intronisation avec le Futuatamai comme le veut la tradition." A question de notre journaliste de Wallis et Futuna 1ère le monua répond "tout le monde est invité mais comme on l'a encore rappelé ce matin, il faut également que nous soyons conformes à nos traditions et conformes à la place qui doit être réservée aux fonctions coutumières. Et donc il y a un principe qui veut qu'il y a un seul "mahe", un seul monua et donc ceci devra être respecté, bien sûr."
Des discussions doivent reprendre demain vendredi. Une répétition de la cérémonie est prévue, Assister, tout le monde a donné son accord, mais la question est "où?". A l'appel du kava, il ne peut y avoir deux Ministres coutumiers de même titre qui frappent dans les mains. Qui va laisser la place à l'autre pendant la cérémonie?
L'atmosphère est désormais au dialogue. Le constat du "passage en force" impossible vient d'être démontré. Une entente devrait logiquement se sceller ce vendredi sur le déroulement de la cérémonie.
Ce soir, sur la place Sagato Soane, les "jusqu'auboutistes" mécontents de l'accord -et qui s'étaient bruyamment exprimés en début d'après-midi- se sont dispersés. Un petit groupe -plus calme- s'est installé au moins pour la soirée.
Le Palais -qui en impose de sa masse de pierres noires volcaniques- semble avoir retrouvé sa sérénité royale et sa force aux côtés de la cathédrale.
Depuis l'abdication forcée du Lavelua Kapeliele Faupala en septembre 2014 les épisodes s'enchainent. Le dernier est récent... Il date d'il y a quinze jours. La grande Chefferie en place porte son choix sur un nom et sur une date. Une décision qui embrase à la vie coutumière. Une majorité de famille royales se dresse contre cette décision.
Du désaccord à un accord
La fracture se marque entre les uns et les autres. Une nouvelle grande Chefferie est choisie par la majorité des familles royales qui affirment leur légitimité coutumière.C'était hier. Et aujourd'hui, rebondissement. Tous les observateurs sont surpris. Les adversaires nouent les liens d'un accord. L'intronisation totalement compromise la veille est acceptée. Comme cela avait été annoncé en direct par le monua Pasilite Hensen dans nos journaux télévisés de vendredi soir il y a quatorze jours, ce sera bien le samedi 16 avril. Et ce sera bien l'actuel Faipule (chef de district) du nord, Tominiko Halagahu.
Le Premier ministre choisi par les opposants -et finalement accepté au terme des négociations- explique "Il est vrai que nous venons d'échanger pendant plus de trois heures. Des discussions dans le souci d'instaurer enfin la paix sociale". Il conclut, satisfait : aujourd'hui, malgré toutes les difficultés et certaines paroles maladroites, nous sommes parvenus à un accord de paix".
Une satisfaction relayée par le monua : "le point essentiel des discussions et des échanges de l'accord que nous avons pu trouver ce matin, c'est premièrement entamer les discussions et les échanges avec calme et beucoup de sérénité (...) et de trouver un consensus et nous l'avons trouvé ce matin".
Des échanges sous le fale tendus
La journée de ce jeudi a pourtant plutôt mal commencé... Le Palais royal est occupé depuis plus de 24h00 par des opposants. La grande Chefferie en place a débarqué vers 10h00 du matin. Une cinquantaine de voitures avec des partisans à leur bord. Dans ce groupe, des membres de la famille royale qui a choisi le futur Lavelua et des coutumiers de la communauté wallisienne de Nouvelle-Calédonie.Ils brisent à coups de masse le cadenas et la chaîne qui ferme le portail d'entrée au Palais royal; Quelques échanges un peu vifs avec le groupe qui occupe le Palais royal. Cela n'ira pas plus loin.
Le nouvelle grande Chefferie installée la veille par le Faipule du centre arrive quelques minutes plus tard. Tout le monde s'assied sous le Fale royal, au sein de l'enceinte du Palais.
Les airs sont graves. La tension est perceptible. Environ deux cents personnes des deux bords assistent à ce face-à-face. Les paroles cinglent l'atmosphère. Vives, tranchantes, outrées parfois. Les vieiles rancunes revoient le jour. La crise de 2005, les désaccords, les divisions. Trois heures et demi de discussions ponctuées par une prière à la "bienveillance divine".
De temps à autre, des réflexions fusent du public. Mais pas de rupture du dialogue. Personne ne se lève. Et l'impensable la veille se produit. Il est presque 13h30. Un accord est trouvé.
Le Premier ministre orchestrera la cérémonie d'intronisation
Le Lavelua sera intronisé par le Premier ministre issu de la nouvelle Chefferie, le kalae kivalu Mikaele Halagahu. Il précise : "nous avons convenu que c'est moi qui orchestrerai la cérémonie d'intronisation en présence deux chefferies". La cérémonie, la date, le Lavelua, c'est un premier pas très important sur le chemin de la réconciliation. Mais pas son terme... La suite a aussi été discutée. Le Premier ministre évoque la suite : "après la cérémonie, nous verrons pour la suite..." Et de bien insister sur cette suite..."Je souhaite que ce qui a été dit ici le demeure et sera prêt. A savoir qu'après l'intronisation une seule chefferie demeurera auprès du souverain, celle qui a été installée mercredi dernier." Le monua Pasilite Hensen, au nom de la grande Chefferie en place, exprime sa satisfaction : "la cérémonie d'intronisation va se dérouler conformément à nos traditions et à notre coutume (...) C'est le Kai kivalu qui va faire l'intronisation avec le Futuatamai comme le veut la tradition." A question de notre journaliste de Wallis et Futuna 1ère le monua répond "tout le monde est invité mais comme on l'a encore rappelé ce matin, il faut également que nous soyons conformes à nos traditions et conformes à la place qui doit être réservée aux fonctions coutumières. Et donc il y a un principe qui veut qu'il y a un seul "mahe", un seul monua et donc ceci devra être respecté, bien sûr."
Sa place à chacun et chacun a sa place
Reste donc à préciser la place de chacun. Le monua conclut en rappelant que toute nouvelle grande Chefferie doit être validée par le Conseil de circonscription. "Pour officialiser une personne à une fonction coutumière il faut que ceci soit validé par le Conseil de circonscription et à l'heure actuelle le Conseil de circonscription est composé du mahe actuel et de nous-même qui ont gardé les clés du pouvoir coutumier depuis ces quelques années."Des discussions doivent reprendre demain vendredi. Une répétition de la cérémonie est prévue, Assister, tout le monde a donné son accord, mais la question est "où?". A l'appel du kava, il ne peut y avoir deux Ministres coutumiers de même titre qui frappent dans les mains. Qui va laisser la place à l'autre pendant la cérémonie?
L'atmosphère est désormais au dialogue. Le constat du "passage en force" impossible vient d'être démontré. Une entente devrait logiquement se sceller ce vendredi sur le déroulement de la cérémonie.
Ce soir, sur la place Sagato Soane, les "jusqu'auboutistes" mécontents de l'accord -et qui s'étaient bruyamment exprimés en début d'après-midi- se sont dispersés. Un petit groupe -plus calme- s'est installé au moins pour la soirée.
Le Palais -qui en impose de sa masse de pierres noires volcaniques- semble avoir retrouvé sa sérénité royale et sa force aux côtés de la cathédrale.