Des containers plus petits et moins lourds sont seuls désormais autorisés au déchargement sur le port de Futuna, en raison de la vétusté du quai de Leava. Il en résulte une hausse du coût de la desserte maritime que les commerçants vont répercuter dans leur prix de vente.
Le coût de la desserte maritime est en hausse à Futuna. En raison de la vétusté du quai de Leava, seuls sont désormais autorisés au déchargement dans le port, les containers de 20 pieds d'un poids maximum de 19 tonnes. Il faut donc plus de containers pour un même tonnage de marchandises. Les commerçants ont annoncé qu'ils allaient répercuter ce nouveau coût dans leur prix de vente. Les étiquettes pourraient afficher une augmentation de 5%.
Les mesures de restriction sont un énième épisode dans la saga du quai de Leava. Ce chapitre a commencé le 29 mai dernier avec les incidents survenus lors de l'escale habituelle du Southern Pearl. En raison d'une forte houle, les pneus servant de défense à ce quai vieillot sont tombés à l'eau au moment de l'accostage du navire. Le porte-conteneurs a alors heurté les supports métalliques mis à découvert ce qui a occasionné des dégâts sur sa coque.
Aussitôt, les compagnies maritimes ont dénoncé le manque de sécurité des opérations portuaires à Futuna. Dans la foulée, elles ont suspendu la desserte de l'île dans l'attente d'une réponse à un courrier adressé à l'administration supérieure de Wallis et Futuna. Dans cette lettre, les compagnies exigeaient un calendrier de travaux avant de renvoyer leurs navires à Leava.
Des réparations ont été effectuées en urgence par les services techniques du territoire. Après de multiples tractations, les compagnies se sont décidées à reprendre la desserte de Futuna dès le mois de juin mais avec un bateau plus petit, le Southern Phoenix.
Le test s'est avéré concluant et les rotations de porte-conteneurs ont repris avec toutefois des retards qui ont engendré des pénuries de produits, notamment dans le secteur sensible de l'alimentation pour cochons. D'autres refections sont prévues ainsi que la construction d'une capitainerie.
Wallis a été touchée par cette affaire puisque les navires desservent les deux îles à la fois, et sont donc également arrivés avec retard au port de Mata Utu. En revanche les containers de 40 pieds et un poids maximum de 31 tonnes sont toujours autorisés à Wallis qui n'est donc pas affecté par les dernières mesures de restriction à Futuna.
Le vieillissement accéléré du quai de Leava est dû au retard dans la construction d'un nouvel ouvrage. Des crédits avaient été programmés par l'Union européenne dans le cadre du 10ème FED, les fonds de développement réservés aux pays ACP -Afrique, Caraïbes, Pacifique- et PTOM -pays et territoires d'outre mer.
Mais les travaux n'ont pas pu être entamés en raison d'un différend local. Le feu vert au nouveau quai n'a été donné qu'au second trimestre 2014 après la signature d'un accord avec la chefferie coutumière qui a obtenu une modification du projet initial. L'enveloppe européenne a été confirmée pour un montant de 16 millions d'Euros, près de deux milliards de Francs Pacifique.
Les travaux devraient commencé en 2016 et le nouveau quai sera opérationnel fin 2017. En attendant, le ponton actuel devra faire l'objet de refections régulières pour "tenir" encore deux ans.
Les mesures de restriction sont un énième épisode dans la saga du quai de Leava. Ce chapitre a commencé le 29 mai dernier avec les incidents survenus lors de l'escale habituelle du Southern Pearl. En raison d'une forte houle, les pneus servant de défense à ce quai vieillot sont tombés à l'eau au moment de l'accostage du navire. Le porte-conteneurs a alors heurté les supports métalliques mis à découvert ce qui a occasionné des dégâts sur sa coque.
Réparations en série
Aussitôt, les compagnies maritimes ont dénoncé le manque de sécurité des opérations portuaires à Futuna. Dans la foulée, elles ont suspendu la desserte de l'île dans l'attente d'une réponse à un courrier adressé à l'administration supérieure de Wallis et Futuna. Dans cette lettre, les compagnies exigeaient un calendrier de travaux avant de renvoyer leurs navires à Leava.
Des réparations ont été effectuées en urgence par les services techniques du territoire. Après de multiples tractations, les compagnies se sont décidées à reprendre la desserte de Futuna dès le mois de juin mais avec un bateau plus petit, le Southern Phoenix.
Le test s'est avéré concluant et les rotations de porte-conteneurs ont repris avec toutefois des retards qui ont engendré des pénuries de produits, notamment dans le secteur sensible de l'alimentation pour cochons. D'autres refections sont prévues ainsi que la construction d'une capitainerie.
Wallis a été touchée par cette affaire puisque les navires desservent les deux îles à la fois, et sont donc également arrivés avec retard au port de Mata Utu. En revanche les containers de 40 pieds et un poids maximum de 31 tonnes sont toujours autorisés à Wallis qui n'est donc pas affecté par les dernières mesures de restriction à Futuna.
Differend local
Le vieillissement accéléré du quai de Leava est dû au retard dans la construction d'un nouvel ouvrage. Des crédits avaient été programmés par l'Union européenne dans le cadre du 10ème FED, les fonds de développement réservés aux pays ACP -Afrique, Caraïbes, Pacifique- et PTOM -pays et territoires d'outre mer.
Mais les travaux n'ont pas pu être entamés en raison d'un différend local. Le feu vert au nouveau quai n'a été donné qu'au second trimestre 2014 après la signature d'un accord avec la chefferie coutumière qui a obtenu une modification du projet initial. L'enveloppe européenne a été confirmée pour un montant de 16 millions d'Euros, près de deux milliards de Francs Pacifique.
Les travaux devraient commencé en 2016 et le nouveau quai sera opérationnel fin 2017. En attendant, le ponton actuel devra faire l'objet de refections régulières pour "tenir" encore deux ans.