Le 46ème Forum des Iles du Pacifique s'est achevé sur une ouverture en direction des trois territoires français du Pacifique. Ceux-ci pourraient devenir des membres à part entière de cette institution de l'Océanie créée pour protester contre les essais nucléaires de la France en Polynésie.
Les trois territoires français du Pacifique, Wallis et Futuna, Nouvelle Calédonie et Polynésie semblent prêts de devenir des membres à part entière du Forum des îles du Pacifique dont le 46ème sommet s'est achevé le 11 septembre à Port Moresby, en Papouasie-Nouvelle Guinée. Une telle ouverture signerait la fin d'une époque pour la principale organisation de l'Océanie créée en opposition aux essais nucléaires de la France, en Polynésie,
Le Forum des îles du Pacifique regroupe seize membres de plein exercice, Etats indépendants et territoires associés de l'Océanie et des membres au statut plus limité. Dans son communiqué final de Port Moresby, le forum ouvre la porte de son saint des saints à la Polynésie française mais la décision finale devra attendre "une révision des critères d'admissibilité".
Pour la Nouvelle Calédonie, c'est en septembre 2013 que les dirigeants océaniens avaient admis le bien fondé de sa candidature au statut de membre à part entière de leur organisation.
Depuis 2005, Tahiti et Nouméa sont membres associés du Forum et n'ont donc pas le droit de participer pleinement aux décisions.
Wallis et Futuna est doté d'un statut encore plus restreint puisque le territoire n'est que membre observateur du forum en compagnie des Samoa américaines et de Timor oriental. Mais lors du sommet de Port Moresby, la ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin a demandé également le statut de membre à part entière pour Wallis et Futuna.
Les pays souverains du Pacifique ont été longtemps défavorables à l'intégration de collectivités non indépendantes dans le Forum. Mais les présidents de Polynésie et Nouvelle Calédonie ont plaidé la large autonomie acquise ces dernières années par leurs territoires.
La position de Wallis et Futuna est plus difficile puisque le président de l'Assemblée territoriale ne détient pas le pouvoir exécutif qui reste aux mains du préfet.
Le président Jacques Chirac avait même pu réunir un sommet France-Océanie en 2003, un format multilatéral pratiqué par le Japon, la Chine et l'Inde. Deux autres sommets ont eu lieu en 2006 et 2009 et un autre est programmé fin novembre à Paris, en ouverture de rideau de la conférence mondiale sur le climat (COP21) prévue début décembre dans la capitale française.
Cette prochaine rencontre France-Océanie pourrait souligner les nouvelles convergences entre l'hexagone et les pays du Pacifique dont la priorité est devenue la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette réunion semble également indiquer un nouvel intérêt de la France pour le Pacifique alors qu'en 2014 encore, le sénateur de Wallis et Futuna, Robert Laufoaulu avait pointé l'absence répétée de ministre au dialogue post-forum du pacifique, vécu selon lui comme "une marque de dédain" par les pays de la région.
Les temps ont changé...
Patience demandée
Le Forum des îles du Pacifique regroupe seize membres de plein exercice, Etats indépendants et territoires associés de l'Océanie et des membres au statut plus limité. Dans son communiqué final de Port Moresby, le forum ouvre la porte de son saint des saints à la Polynésie française mais la décision finale devra attendre "une révision des critères d'admissibilité".
Pour la Nouvelle Calédonie, c'est en septembre 2013 que les dirigeants océaniens avaient admis le bien fondé de sa candidature au statut de membre à part entière de leur organisation.
Depuis 2005, Tahiti et Nouméa sont membres associés du Forum et n'ont donc pas le droit de participer pleinement aux décisions.
Wallis et Futuna est doté d'un statut encore plus restreint puisque le territoire n'est que membre observateur du forum en compagnie des Samoa américaines et de Timor oriental. Mais lors du sommet de Port Moresby, la ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin a demandé également le statut de membre à part entière pour Wallis et Futuna.
Les pays souverains du Pacifique ont été longtemps défavorables à l'intégration de collectivités non indépendantes dans le Forum. Mais les présidents de Polynésie et Nouvelle Calédonie ont plaidé la large autonomie acquise ces dernières années par leurs territoires.
La position de Wallis et Futuna est plus difficile puisque le président de l'Assemblée territoriale ne détient pas le pouvoir exécutif qui reste aux mains du préfet.
Oublier le nucléaire
Cette ouverture des Etats Océaniens envers les territoires français du Pacifique indique qu'une page se tourne. Le Forum a en effet été créé en 1971 en opposition aux essais nucléaires de la France en Polynésie.
Les relations entre l'hexagone et cette organisation ont souvent été tendues voire houleuses en raison de l'atome mais aussi des affrontements entre Kanaks et Caldoches en Nouvelle Calédonie. La fin des essais nucléaires après 1995 et la signature des accords de Matignon ont progressivement apaiser les relations franco-océaniennes.Le président Jacques Chirac avait même pu réunir un sommet France-Océanie en 2003, un format multilatéral pratiqué par le Japon, la Chine et l'Inde. Deux autres sommets ont eu lieu en 2006 et 2009 et un autre est programmé fin novembre à Paris, en ouverture de rideau de la conférence mondiale sur le climat (COP21) prévue début décembre dans la capitale française.
Sommet France-Océanie
Cette prochaine rencontre France-Océanie pourrait souligner les nouvelles convergences entre l'hexagone et les pays du Pacifique dont la priorité est devenue la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette réunion semble également indiquer un nouvel intérêt de la France pour le Pacifique alors qu'en 2014 encore, le sénateur de Wallis et Futuna, Robert Laufoaulu avait pointé l'absence répétée de ministre au dialogue post-forum du pacifique, vécu selon lui comme "une marque de dédain" par les pays de la région.
Les temps ont changé...