Pour la première fois depuis des années les coutumiers des trois royaumes et les élus de l'Assemblée territoriale se sont réunis à huis-clos pour débattre du Statut de 61.
Une journée d'échanges alors que les dissensions avec l'Etat ou avec le Préfet se multiplient ces dernières semaines.
Une journée d'échanges alors que les dissensions avec l'Etat ou avec le Préfet se multiplient ces dernières semaines.
"Au fil des années qui passent, nous le voyons bien, les décisions prises par la France ne correspondent plus à la réalité de notre vie" explique le Tu'isavaka d'Alo, Malino Masei. Il conclut "le Statut est dépassé par le temps. Nous sommes d'accord pour que nous revoyions tout ça".
Un difficile dialogue avec l'Etat
Certains dossiers avaient été évoqués lors de la venue de la Ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin. Celui du Code minier et les nodules polymétallique, celui de la Zone Economique Exclusive (ZEE) et la pêche de navires américains, celui des bas-salaires et le refus du Préfet de rendre exécutoire un budget supplémentaire voté par les élus.
Ces dernières semaines s'est rajoutée la verbalisation des automobilistes qui ne bouclent pas la ceinture à l'avant. Une polémique un peu "surréaliste" sur le fond. Personne ne conteste aujourd'hui que la ceinture a sauvé des dizaines de milliers de vies. En revanche la forme choisie par l'autorité préfectorale -l'ordre de verbaliser- n'a été acceptée ni par les élus ni par les Chefferies. "Nous savons tous que la route de Futuna est en piteux état.. C'est pour ça que nous nous opposons" se justifie le T"'isavaka.
Un à un les dossiers sont examinés. Pour la pêche en ZEE l'Uluimonua de Wallis, Pasilite Hensen re-développe l'argumentaire qu'il a déjà exprimé. Pour lui, au nom de la Chefferie, le Wallisien et le Futunien doivent être au centre de toute décision :"La Chefferie est consciente que ce sont des ressources à exploiter. Mais nous souhaitons que ce soient nos pêcheurs wallisiens et futuniens qui puissent en disposer". Il propose d'équiper le Territoire de bateaux de pêche.
Plus de concertation
Intervention après intervention un fil conducteur se dégage :"Il faut que les décisions prises par l'Etat et l'Assemblée territoriale soient transmises auparavant aux garants de la coutume puisque la population dépend en premier lieu des coutumiers". Plusieurs interventions affirment qu'il faut attendre la désignation de Rois à Sigave et à Uvea pour prendre certaines décisions sur les grands dossiers.
Le Président de l'Assemblée territoriale s'engage sur un chemin parallèle. Il réaffirme la nécessité de revoir le Statut de 61 afin que les décisions votées en session par les élus ne puissent plus être contestées par un Préfet : "Pour moi, le fait qu'il n'y ait pas de Roi dans deux royaumes n'est pas un problème. Il vaut peut-être mieux qu'on fasse le travail en amont, qu'on prépare le terrain" Et de conclure : "Quand on aura des souverains sur les trois royaumes, peut-être que les souverains prennent la décision finale avec le consensus des deux îles et des Chefferies respectives".
"Les accords particuliers" et la place de la France
Les accrochages avec l'Etat de ces dernières semaines auront très certainement levé toute réticence des coutumiers et des élus de se rencontrer et de se donner le temps de se parler. Sans langue de bois. Le huis-clos a garanti la discrétion des échanges.
D'autres rencontres sont prévues dans les prochains jours. La grande réunion à Wallis des 30 et 31 octobre sur les "Accords particuliers" avec les élus de Nouvelle Calédonie apportera un élément supplémentaire au "puzzle" de la place de la France dans le Pacifique.
Un difficile dialogue avec l'Etat
Certains dossiers avaient été évoqués lors de la venue de la Ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin. Celui du Code minier et les nodules polymétallique, celui de la Zone Economique Exclusive (ZEE) et la pêche de navires américains, celui des bas-salaires et le refus du Préfet de rendre exécutoire un budget supplémentaire voté par les élus.
Ces dernières semaines s'est rajoutée la verbalisation des automobilistes qui ne bouclent pas la ceinture à l'avant. Une polémique un peu "surréaliste" sur le fond. Personne ne conteste aujourd'hui que la ceinture a sauvé des dizaines de milliers de vies. En revanche la forme choisie par l'autorité préfectorale -l'ordre de verbaliser- n'a été acceptée ni par les élus ni par les Chefferies. "Nous savons tous que la route de Futuna est en piteux état.. C'est pour ça que nous nous opposons" se justifie le T"'isavaka.
Un à un les dossiers sont examinés. Pour la pêche en ZEE l'Uluimonua de Wallis, Pasilite Hensen re-développe l'argumentaire qu'il a déjà exprimé. Pour lui, au nom de la Chefferie, le Wallisien et le Futunien doivent être au centre de toute décision :"La Chefferie est consciente que ce sont des ressources à exploiter. Mais nous souhaitons que ce soient nos pêcheurs wallisiens et futuniens qui puissent en disposer". Il propose d'équiper le Territoire de bateaux de pêche.
Plus de concertation
Intervention après intervention un fil conducteur se dégage :"Il faut que les décisions prises par l'Etat et l'Assemblée territoriale soient transmises auparavant aux garants de la coutume puisque la population dépend en premier lieu des coutumiers". Plusieurs interventions affirment qu'il faut attendre la désignation de Rois à Sigave et à Uvea pour prendre certaines décisions sur les grands dossiers.
Le Président de l'Assemblée territoriale s'engage sur un chemin parallèle. Il réaffirme la nécessité de revoir le Statut de 61 afin que les décisions votées en session par les élus ne puissent plus être contestées par un Préfet : "Pour moi, le fait qu'il n'y ait pas de Roi dans deux royaumes n'est pas un problème. Il vaut peut-être mieux qu'on fasse le travail en amont, qu'on prépare le terrain" Et de conclure : "Quand on aura des souverains sur les trois royaumes, peut-être que les souverains prennent la décision finale avec le consensus des deux îles et des Chefferies respectives".
"Les accords particuliers" et la place de la France
Les accrochages avec l'Etat de ces dernières semaines auront très certainement levé toute réticence des coutumiers et des élus de se rencontrer et de se donner le temps de se parler. Sans langue de bois. Le huis-clos a garanti la discrétion des échanges.
D'autres rencontres sont prévues dans les prochains jours. La grande réunion à Wallis des 30 et 31 octobre sur les "Accords particuliers" avec les élus de Nouvelle Calédonie apportera un élément supplémentaire au "puzzle" de la place de la France dans le Pacifique.