Pas de vol international demain vendredi ni de vols domestiques demain et samedi. Air Calin tire la conséquence de l'inaccessibilité de l'aéroport.
Chacun campe sur ses positions alors que la situation se dégrade. Aucun dialogue n'a été noué ces dernières 24h00 entre les protagonistes.
Chacun campe sur ses positions alors que la situation se dégrade. Aucun dialogue n'a été noué ces dernières 24h00 entre les protagonistes.
Au quatrième jour de conflit beaucoup espéraient au moins une embellie dans ce conflit. Plus d'un attendait la "fumée blanche" de l'annonce de la reprise des vols, au moins de la reprise du dialogue.
Malheureusement, en fin d'après-midi le communiqué d'Air Calin tombait comme un couperet: "l'ensemble des vols programmés (internationaux et domestiques) demain vendredi 27 et samedi 28 novembre sont annulés en raison de l'inaccessibilité de l'aéroport international".
Le leitmotiv de son intervention était "dialogue", "discuter", "échanges". Tout au long de son entretien de 4 minutes ces termes revenaient, de phrase en phrase "Renouons le dialogue!", "Un peu plus loin "Nous devons dialoguer!" puis à une question sur le courrier adressé par la Grande Chefferie à la Ministre des Outre-Mer George Pau-Langevin et demandant la nomination d'un "médiateur" "Encore une fois, je ne peux que vous confirmer que des échanges sont en cours, que nous faisons le nécessaire, moi le premier, pour que le fil du dialogue soit repris dans les meilleurs délais".
Force est de constater qu'en l'espèce, au quatrième jour du blocage pour des raisons "d'emploi foncier", le dialogue est au point mort. Dans la forme et dans le fond.
L'annulation des vols d'Air Calin devant le constat "d'inaccessibilité de l'aéroport" en fournit -hélàs- la preuve...
Les répercussions pour les entreprises et la vie économique vont se faire sentir de manière de plus en plus aiguës. Wallis et Futuna et ses 12 000 habitants ont besoin du "cordon ombilical" qui les relie à la Nouvelle-Calédonie pour vivre normalement. Dossiers, denrées alimentaires périssables, missions économiques, médicales, pédagogiques, le lien avec Nouméa est indispensable.
Pour le vice-rectorat "la poursuite du blocage aurait inévitablement une incidence sur le déroulement des examens et concours". L'acheminement des copies, des membres de jury, de correcteurs serait très fortement perturbé. "Nous n'avons que peu de marge de manoeuvre" souligne la vice-rectrice.
La sortie de crise ne peut pas se faire dans le "pourrissement" comme dans certains conflits en métropole. La très forte structure coutumière des districts et des villages plaident pour le maintien de la mobilisation. L'engagement de la Grande Chefferie est un message clair.
L'hypothèse de l'attente d'un affrontement qui trouverait quelques radicelles dans un passé coutumier douloureux entre le nord et le sud ne paraît pas imaginable -même si certaines rumeurs réveillent des rancoeurs recuites...
Alors...? Décidément les images de la "nouvelle Cythère", du "nouveau paradis" peintes par les premiers découvreurs de nos îles et souvent relayées par des bataillons de fonctionnaires depuis plus de 50 ans sont bien plus complexes que de simple "images d'Epinal tropicales"!
Malheureusement, en fin d'après-midi le communiqué d'Air Calin tombait comme un couperet: "l'ensemble des vols programmés (internationaux et domestiques) demain vendredi 27 et samedi 28 novembre sont annulés en raison de l'inaccessibilité de l'aéroport international".
Dialoguer. Encore dialoguer
En milieu d'après-midi, le Préfet avait accepté de s'exprimer devant la caméra d'une de nos équipes. Son message pouvait laisser penser qu'une porte de sortie pouvait s'entrouvrir, s'entrouvrait, d'un côté ou de l'autre...Le leitmotiv de son intervention était "dialogue", "discuter", "échanges". Tout au long de son entretien de 4 minutes ces termes revenaient, de phrase en phrase "Renouons le dialogue!", "Un peu plus loin "Nous devons dialoguer!" puis à une question sur le courrier adressé par la Grande Chefferie à la Ministre des Outre-Mer George Pau-Langevin et demandant la nomination d'un "médiateur" "Encore une fois, je ne peux que vous confirmer que des échanges sont en cours, que nous faisons le nécessaire, moi le premier, pour que le fil du dialogue soit repris dans les meilleurs délais".
Aucun contact
Interrogés de leur côté les coutumiers de la Grande Chefferie affirmaient qu'ils n'avaient eu "aucun contact avec M.le Préfet". Difficile de dialoguer quand chacun reste sur son terrain. Le dialogue constitue bien -l'étymologie grecque le rappelle opportunément- un échange verbal et intellectuel ("logos", à la fois "parole" et "raison") entre deux personnes. Et dans le cas d'un conflit, cet échange doit s'établir prioritairement entre les parties concernées...Force est de constater qu'en l'espèce, au quatrième jour du blocage pour des raisons "d'emploi foncier", le dialogue est au point mort. Dans la forme et dans le fond.
L'annulation des vols d'Air Calin devant le constat "d'inaccessibilité de l'aéroport" en fournit -hélàs- la preuve...
De plus en plus de conséquences
Les conséquences sur la vie dans nos îles vont s'aggraver. Si une Evasan en urgence de Futuna a bien été effectuée par le twin ce jeudi après-midi, tous les autres évasanés par les vols réguliers sont coincés à Wallis... ou à Nouméa pour les retours.Les répercussions pour les entreprises et la vie économique vont se faire sentir de manière de plus en plus aiguës. Wallis et Futuna et ses 12 000 habitants ont besoin du "cordon ombilical" qui les relie à la Nouvelle-Calédonie pour vivre normalement. Dossiers, denrées alimentaires périssables, missions économiques, médicales, pédagogiques, le lien avec Nouméa est indispensable.
Pour le vice-rectorat "la poursuite du blocage aurait inévitablement une incidence sur le déroulement des examens et concours". L'acheminement des copies, des membres de jury, de correcteurs serait très fortement perturbé. "Nous n'avons que peu de marge de manoeuvre" souligne la vice-rectrice.
Comment en sortir?
Et maintenant? A-t-on envie de dire... Qui fera le premier pas? Le médiateur demandé par l'ensemble de la Grande Chefferie sera-t-il nommé? Les "grands élus" actuellement à Paris -et qui ont des rendez-vous avec la Ministre des Outre-Mer et dans d'autres ministères- vont-ils intervenir pour trancher ce "noeud gordien" qui apparaît aujourd'hui inextricable?La sortie de crise ne peut pas se faire dans le "pourrissement" comme dans certains conflits en métropole. La très forte structure coutumière des districts et des villages plaident pour le maintien de la mobilisation. L'engagement de la Grande Chefferie est un message clair.
L'hypothèse de l'attente d'un affrontement qui trouverait quelques radicelles dans un passé coutumier douloureux entre le nord et le sud ne paraît pas imaginable -même si certaines rumeurs réveillent des rancoeurs recuites...
Alors...? Décidément les images de la "nouvelle Cythère", du "nouveau paradis" peintes par les premiers découvreurs de nos îles et souvent relayées par des bataillons de fonctionnaires depuis plus de 50 ans sont bien plus complexes que de simple "images d'Epinal tropicales"!