Lycée d'Etat de Wallis et Futuna : départ définitif de la Proviseure

Le Lycée d'Etat de Wallis et Futuna. Un établissement qui a fêté ses vingt ans en 2013.
La Proviseure du Lycée d'Etat a pris l'avion ce lundi 21 décembre 2015. Un départ qui suit la décision du Ministère de l'Education Nationale de mettre fin à ses fonctions.
Le Ministère a "mis fin" aux fonctions de Proviseure au Lycée d'Etat de Wallis et Futuna de madame Françoise Szenes. La décision date du jeudi 10 décembre. Coïncidence, le jour des premiers résultats des Bacs général et Technologique.

Arrivée de l'Académie de Montpellier

Françoise Szenes avait été nommée en juillet 2014. Elle était auparavant Proviseure au lycée professionnel Marie Curie à Saint Jean du Gard (dans le Gard). Un établissement de l'Académie de Montpellier.

A son arrivée, elle avait été accueillie par Joseph Makutu qui venait de passer 4 années à la tête du Lycée de Wallis et Futuna. Après quelques jours de "passage de relai" - dont nous avons rendu compte dans nos éditions télévisées et radio- le désormais "ancien Proviseur" a regagné sous les colliers de fleurs sa région d'origine, Limoges. Il a pris la tête du Lycée Polyvalent Maryse-Bastié, un établissement moderne de la région Limousin.

Les raisons de la décision du Ministère n'ont pas été rendues publiques. Son contrat initial courait jusqu'en juillet 2016. Deux ans, comme c'est le cas pour les fonctionnaires de l'Education Nationale. La question du "pourquoi" reste donc sans réponse définitive... 

Ce qui est certain, c'est que la vie du Lycée n'a pas toujours été "un long fleuve tranquille". Les tensions ne sont d'ailleurs pas exceptionnelles. Ce qui est en revanche moins courant, c'est la rapidité avec laquelle les tensions ont vu le jour. Dès son arrivée en août  un échange vif oppose la nouvelle arrivante à l'Association des Parents d'Elèves majoritaire, l'APEL. La raison, la remise en cause -à quelques semaines de son déroulement-  d'un traditionnel voyage à Limoges organisé depuis plusieurs années pour la classe de 1ère S sous la houlette de l'ancien Proviseur.
Après quelques péripéties, ce voyage -contesté par les uns, glorifié par les autres- aura finalement lieu.

Pas de "long fleuve tranquille"

A la  rentrée 2015, le lycée est bloqué dès le premier jour -et pendant une semaine. Un conflit lié à un emploi foncier. Il sera désamorcé avec l'intervention du Préfet.
Un autre conflit d'emploi foncier va resurgir à l'approche de la fin de l'année. Là encore, il sera réglé.
Le conflit le plus important éclatera en mai et en juin de cette année 2015.
Le départ de la Proviseure est demandée par les parents d'élèves de façon réitérée et insistante. Ils ont le soutien d'une partie de la Chefferie.
Le motif est répété "en boucle" : "Absence de dialogue et rupture de confiance"

Mission d'un Inspecteur Général de l'Education Nationale

Le Préfet Marcel Renouf prendra le dossier directement en mains. Il obtiendra la venue d'un Inspecteur Général de l'Education Nationale.
Celui-ci recevra et écoutera pendant 10 jours tous les protagonistes. Quatre-vingts personnes en tout -au cours de plus de 30 entretiens collectifs ou individuels- Il repart fin juin en promettant qu'il livrera la première conclusion de son rapport dans les semaines suivantes.
Ce qu'il fera par la voix du Préfet. Pour lui -quels que soient les griefs et dans l'intérêt des élèves- il n'y a pas lieu de déplacer la Proviseure. Il préconise un dialogue plus étroit en amont des tensions.

La page est donc désormais tournée.
L'ex-Proviseure a embarqué dans l'avion vers Paris lundi 21 décembre. C'est le Proviseur adjoint -nouvellement nommé- qui assure l'intérim. En attendant l'arrivée d'un nouveau Proviseur -ou d'une nouvelle Proviseure.