La création d'une liaison aérienne entre Wallis et Futuna et Fidji en 2018, annoncée par François Hollande lors de son passage à Mata Utu, a mis en effervescence les acteurs économiques du territoire. Les deux îles espèrent bénéficier de la forte croissance de l'économie fidjienne.
L'idée d'accrocher Wallis et Futuna à la locomotive économique fidjienne, actuellement lancée à pleine vitesse, pourrait trouver un début d'application.
Lors de sa visite à Mata Utu, le 22 février, le Président de la République, François Hollande, a créé la surprise en annoncant le lancement d'une liaison aérienne entre le territoire et Fidji pour 2018.
Un appel d'offre international va être lancé rapidement, selon le chef de l'Etat. Il devrait intéresser la compagnie Fiji Airways qui pourrait se porter candidate à la fois sur les vols internationaux de Hihifo (Wallis) et de Vele (Futuna) vers l'aéroport de Nadi mais également sur la liaison domestique entre Wallis et Futuna qui doit faire l'objet également d'un autre appel d'offre, ouvert aux transporteurs aériens du Pacifique.
Fiji Airways s'est déjà intéréssé aux deux îles polynésiennes dans le passé avant de renoncer à cette desserte.
Wallis et Futuna se retrouveraient à une heure et demi d'avion (moins de 800 km) de l'aéroport international de Nadi qui offre des connexions avec le monde entier.
Le gouvernement en attend une forte baisse du prix des billets d'avion, actuellement parmi les plus chers au monde, ce qui devrait faciliter les échanges tant pour les passagers que pour le fret non seulement avec Fidji mais également avec le Pacifique proche dans l'orbite fidjienne (Samoa, Tonga, Tuvalu).
A cette occasion, Fiji Airways, qui exploite déjà trois appareils franco-italiens ATR sur ces destinations de proximité, pourrait agrandir sa flotte d'autres exemplaires de cet avion régional.
L'ouverture d'une ligne directe entre Futuna et Fidji sans passer par Wallis devrait également faciliter le commerce entre les deux îles. Cela représenterait un retour au passé puisqu'avant l'arrivée des Européens, Futuna était très liée à Fidji.
Aujourd'hui, la liaison Hihifo-Nadi est assurée deux fois par semaine par la compagnie néo-calédonnienne Aircalin mais les associations de consommateurs et les acteurs économiques dénoncent des horaires inadaptés pour le transit des passagers et pour le cargo.
Il existe également une liaison maritime avec le port fidjien de Suva: un porte-container et un pétrolier desservent tous les mois environ les quais de Mata Utu et Leava. François Hollande a mentionné l'amélioration de cette desserte mais sans apporter de précision (l'idée d'un ferry refait surface périodiquement).
Le désenclavement de Wallis et Futuna et leur amarage à Fidji pourrait avoir des retombées pour le territoire en matière de commerce et de tourisme.
Les Fidjiens visent le million de touristes par an dont de plus en plus de Chinois et le Fenua pourrait en attirer quelques-uns.
Les bateaux de croisière qui affluent sur les côtes fidjiennes pourraient également voguer vers Uvéa, Futuna et Alofi.
Wallis et Futuna devraient également se raccorder ,chacune, au futur cable sous-marin pour l'internet rapide entre Samoa et Fidji. Education à distance et télémédecine pourraient donner matière à coopération.
Dans un futur plus lointain, l'éventuelle exploitation des minerais sous-marin pourrait se traduire par des flux humains et matériels accrus.
Aujourd'hui, les liens entre Fidji et Wallis et Futuna se limitent à quelques échanges commerciaux et à des stages d'enseignants et d'élèves à Suva.
Par ailleurs, le territoire est membre du PIDF, une organisation rivale du Forum des îles du Pacifique, lancée par le gouvernement fidjien pour exclure l'Australie et la Nouvelle-Zélande des discusssions océanniennes.
Le rapprochement entre Wallis et Futuna et Fidji s'inscrit dans le cadre des relations au beau fixe entre la France et ce pays.
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Lors de sa visite à Mata Utu, le 22 février, le Président de la République, François Hollande, a créé la surprise en annoncant le lancement d'une liaison aérienne entre le territoire et Fidji pour 2018.
Un appel d'offre international va être lancé rapidement, selon le chef de l'Etat. Il devrait intéresser la compagnie Fiji Airways qui pourrait se porter candidate à la fois sur les vols internationaux de Hihifo (Wallis) et de Vele (Futuna) vers l'aéroport de Nadi mais également sur la liaison domestique entre Wallis et Futuna qui doit faire l'objet également d'un autre appel d'offre, ouvert aux transporteurs aériens du Pacifique.
Fiji Airways s'est déjà intéréssé aux deux îles polynésiennes dans le passé avant de renoncer à cette desserte.
Wallis et Futuna se retrouveraient à une heure et demi d'avion (moins de 800 km) de l'aéroport international de Nadi qui offre des connexions avec le monde entier.
L'intéret de Fiji Airways?
Le gouvernement en attend une forte baisse du prix des billets d'avion, actuellement parmi les plus chers au monde, ce qui devrait faciliter les échanges tant pour les passagers que pour le fret non seulement avec Fidji mais également avec le Pacifique proche dans l'orbite fidjienne (Samoa, Tonga, Tuvalu).
A cette occasion, Fiji Airways, qui exploite déjà trois appareils franco-italiens ATR sur ces destinations de proximité, pourrait agrandir sa flotte d'autres exemplaires de cet avion régional.
L'ouverture d'une ligne directe entre Futuna et Fidji sans passer par Wallis devrait également faciliter le commerce entre les deux îles. Cela représenterait un retour au passé puisqu'avant l'arrivée des Européens, Futuna était très liée à Fidji.
Aujourd'hui, la liaison Hihifo-Nadi est assurée deux fois par semaine par la compagnie néo-calédonnienne Aircalin mais les associations de consommateurs et les acteurs économiques dénoncent des horaires inadaptés pour le transit des passagers et pour le cargo.
Il existe également une liaison maritime avec le port fidjien de Suva: un porte-container et un pétrolier desservent tous les mois environ les quais de Mata Utu et Leava. François Hollande a mentionné l'amélioration de cette desserte mais sans apporter de précision (l'idée d'un ferry refait surface périodiquement).
Retombées économiques
Le désenclavement de Wallis et Futuna et leur amarage à Fidji pourrait avoir des retombées pour le territoire en matière de commerce et de tourisme.
Les Fidjiens visent le million de touristes par an dont de plus en plus de Chinois et le Fenua pourrait en attirer quelques-uns.
Les bateaux de croisière qui affluent sur les côtes fidjiennes pourraient également voguer vers Uvéa, Futuna et Alofi.
Wallis et Futuna devraient également se raccorder ,chacune, au futur cable sous-marin pour l'internet rapide entre Samoa et Fidji. Education à distance et télémédecine pourraient donner matière à coopération.
Dans un futur plus lointain, l'éventuelle exploitation des minerais sous-marin pourrait se traduire par des flux humains et matériels accrus.
La France et Fidji
Aujourd'hui, les liens entre Fidji et Wallis et Futuna se limitent à quelques échanges commerciaux et à des stages d'enseignants et d'élèves à Suva.
Par ailleurs, le territoire est membre du PIDF, une organisation rivale du Forum des îles du Pacifique, lancée par le gouvernement fidjien pour exclure l'Australie et la Nouvelle-Zélande des discusssions océanniennes.
Le rapprochement entre Wallis et Futuna et Fidji s'inscrit dans le cadre des relations au beau fixe entre la France et ce pays.
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