François Hollande a confirmé la baisse du prix de l'électricité lors de sa venue à Wallis et Futuna, une annonce très attendue. A partir du 1er juillet la réduction sera très progressive sur les factures. Les pouvoirs publics craignent une hausse de la consommation, insupportable pour le réseau.
La baisse des tarifs d'électricité a été confirmée par François Hollande lors de son déplacement à Wallis et Futuna. C'était l'annonce la plus attendue, les prix sur le territoire étant cinq à six fois plus élevés qu'en métropole. Mais la réduction des factures ne sera que progressive, étalée jusqu'en 2020.
Les pouvoirs publics craignent une augmentation de la consommation, intenable pour le réseau.
Cette baisse très lente vise à éviter une explosion de la consommation d'électricité alors que les climatiseurs, congélateurs et autres appareils dévoreurs d'énergie se répandent au Fenua. Les coupures d'électricité n'ont pas encore disparu, signe d'un réseau au bord de la saturation.
Cet alignement est possible car la loi de transition énergétique, votée l'an dernier, a étendu à Wallis et Futuna la péréquation tarifaire.
Une taxe payée par tous les consommateurs permet d'appliquer le même tarif d'électricité quel que soit le territoire, en métropole ou dans les départements d'outre-mer.
Mais ni les ministères, ni le fournisseur local d'électricité, EEWF n'ont précisé pour l'instant les modalités techniques de la baisse des tarifs. Les tractations sont en cours notamment concernant la compensation prévue pour EEWF dont l'Assemblée territoriale possède près du tiers du capital.
Aucune information n'a été publiée non plus sur les énergies renouvelables à Wallis et Futuna alors que la loi prévoit que la diminution des factures doit s'accompagner du développement de ces énergies sur le territoire.
La réponse du ministère de l'Ecologie illustre la prudence des pouvoirs publics.
Pour Segolène Royal, en effet, "il faudra veiller à ce que cette baisse des prix de l'électricité ne se traduise pas par une augmentation de la consommation qui annihilerait les effets de la baisse des prix pour le consommateur et mettrait sous pression le système électrique de Wallis et Futuna".
La ministre ajoute: "il est absolument indispensable de mettre en place un système ambitieux de maîtrise de la demande".
Comment répondre à ces inquiétudes? La réponse se fait attendre.
Les pouvoirs publics craignent une augmentation de la consommation, intenable pour le réseau.
Baisse progressive
La première baisse interviendra le 1er juillet 2016: les 50 premiers kilowatt-heure consommés seront alignés sur les prix de la métropole. Seconde diminution le 1er janvier 2017 sur les 100 premiers kilowatt-heure puis chaque année jusqu'en 2020. A cette date les tarifs de Wallis et Futuna devraient être les mêmes que dans l'hexagone.Cette baisse très lente vise à éviter une explosion de la consommation d'électricité alors que les climatiseurs, congélateurs et autres appareils dévoreurs d'énergie se répandent au Fenua. Les coupures d'électricité n'ont pas encore disparu, signe d'un réseau au bord de la saturation.
Cet alignement est possible car la loi de transition énergétique, votée l'an dernier, a étendu à Wallis et Futuna la péréquation tarifaire.
Une taxe payée par tous les consommateurs permet d'appliquer le même tarif d'électricité quel que soit le territoire, en métropole ou dans les départements d'outre-mer.
Les modalités de la baisse à préciser
Le gouvernement a neuf mois, après la promulgation de la loi, pour prendre les ordonnances nécessaires à l'application de cette mesure. Le délai court jusqu'en mai 2016.Mais ni les ministères, ni le fournisseur local d'électricité, EEWF n'ont précisé pour l'instant les modalités techniques de la baisse des tarifs. Les tractations sont en cours notamment concernant la compensation prévue pour EEWF dont l'Assemblée territoriale possède près du tiers du capital.
Aucune information n'a été publiée non plus sur les énergies renouvelables à Wallis et Futuna alors que la loi prévoit que la diminution des factures doit s'accompagner du développement de ces énergies sur le territoire.
Le rapport d'étape non-publié
Le député Napole Polutele s'est inquiété recemment à l'Assemblée nationale de la non publication du rapport d'étape prévu en principe avant la fin 2015.La réponse du ministère de l'Ecologie illustre la prudence des pouvoirs publics.
Pour Segolène Royal, en effet, "il faudra veiller à ce que cette baisse des prix de l'électricité ne se traduise pas par une augmentation de la consommation qui annihilerait les effets de la baisse des prix pour le consommateur et mettrait sous pression le système électrique de Wallis et Futuna".
La ministre ajoute: "il est absolument indispensable de mettre en place un système ambitieux de maîtrise de la demande".
Comment répondre à ces inquiétudes? La réponse se fait attendre.