« C’est en confiance Monsieur le Président que je requiers, qu’il vous plaise, déclarer Mme Atonia Tamole procureur de la république près le tribunal de 1ère instance de Mata-Utu installée officiellement dans ses fonctions ».
Un moment solennel lorsque le premier président de la Cour d’appel de Nouméa procède à l’installation d'Atonia Tamolé dans ses fonctions. Désormais son statut de procureur de la république est pleinement reconnu par la loi. Dans ses réquisitions, la magistrate a prononcé un discours de remerciement mais surtout un message d’unité devant les instances du territoire.
Atonia Tamole, procureure de la république près le tribunal de première instance de Mata-Utu:
« Nous souhaitons au niveau de l’institution judiciaire mettre en place certaines choses mais c’est difficile en raison de la situation actuelle du Territoire. J’ai donc tenu à demander directement à toutes les forces vives, sans exception, de m’aider dans l’exercice de mes fonctions, ainsi que celles du président du tribunal afin d’atteindre nos objectifs et d’avancer ».
Atonia TAMOLE appartient désormais au corps des magistrats professionnels. Elle devra reprendre les dossiers de Wallis et Futuna à l’exemple de certains homicides qui relèvent du pénal comme nous l’explique son supérieur hiérarchique.
James Juan, procureur général de la cour d’appel de Nouméa.
« Les dossiers dans lesquels la cour d’appel a annulé certains actes qui devaient être annulés vont revenir au tribunal de Mata-Utu et on va repartir à 0. On a un dossier dans lequel une personne a été tuée, ce n’est pas un dossier qu’on va laisser tomber ! »
L’installation de la procureure de la république s’est tenue en l’absence du président du tribunal de Mata-Utu pour des raisons de santé, d’où la présence d’un autre magistrat professionnel de la cour d’appel de Nouméa.
Gilles Rosati, est le1er Président de la cour d'appel de Nouméa:
« Nous savons qu'Eric Durafour qui malheureusement a été victime d’un accident ne reviendra pas prendre ses fonctions, vraisemblablement il sera nommé sur un autre poste en métropole et il me fallait venir sur place pour permettre au Conseil Supérieur de la Magistrature de choisir dans l’intérêt de tous les wallisiens le meilleur candidat, celui qui comprend le mieux les enjeux du territoire. Vraisemblablement au début de l’année prochaine, le délai qui peut paraître long est lié simplement à la fin du mandat actuel du conseil de la magistrature. Ce seront de nouveaux membres qui vont être changés entre décembre et janvier."
En attendant la nomination d’un nouveau président du tribunal de Mata-Utu, la procureure Atonia Tamole a de nombreux dossiers en suspens.