Arboriculture fruitière BIO : limiter les importations et créer de la richesse

Dernier atelier technique régional sur l'agriculture BIO à Wallis, Jeudi 19 octobre, avec la visite de deux vergers. Les agriculteurs locaux veulent profiter de l'expérience des 70 spécialistes et agriculteurs du Pacifique pour développer leur activité et créer de la richesse pour le Territoire
Développer l'arboriculture fruitière et l'économie

A Wallis et Futuna, rares sont ceux qui se lancent dans la culture d’arbres fruitiers, et pourtant TU’IMATA’UTU VAITOOTAI a décidé de relever ce défi. Son ambition : refaire de Wallis "Une terre d'agrumes"

« Wallis est une terre d'agrumes, Auparavant on en trouvait beaucoup, ce n’est pas le cas aujourd’hui..Rien qu’à voir les importations en agrumes sur le territoire! L’objectif est de limiter ce phénomène pour dans un premier temps, satisfaire la consommation locale et pourquoi pas, plus tard, transformer ces produits créer de la richesse comme des jus de nos fruits frais locaux »


Citronniers, orangers, pamplemoussiers, manguiers, ou encore des plants d’ananas, Tu’imata’utu a mis en terre plusieurs variétés d'arbres fruitiers.

Sur 2 hectares de terres, il a planté à la fois des espèces vivrières et  des agrumes.

Cette méthode permet de limiter la prolifération des mauvaises herbes.


L'expérience Pacifique : un atout pour les porteurs de projets locaux




Si TU’IMATA’UTU n’est qu’au début du processus, la Polynésie  a déjà une longueur d’avance considérable, notamment sur la production d’ananas.

Selon Raimoana OITO, technicien de la ferme pilote en Polynésie : "avec 600 pieds sur une planche de 30 mètres linéaires, la récolte tourne autour de 400 ou 500 kilos d’ananas".

Alors pour améliorer la production sur cette parcelle, il conseille l’utilisation du charbon actif en éthylène.

« sur l’ananas on est sur le traitement d’induction florale qui nous permet de  pouvoir multiplier les récoltes dans l’année à raison de 2 fois par an. Pour avoir des ananas plusieurs fois dans l’année, on utilise le charbon actif enrichit en ethylène. C’est la solution en agriculture biologique qui avoisine celle de l’agriculture conventionnelle».

Pour Heiva FAATAUIRA, technicienne agricole du SPG BIOFETIA de la Polynésie : « il faut voir les essais déjà faits sur les parcelles et par la suite se restreindre à des variétés qui sont plus propices à ces terroirs.»



L’intérêt de cette semaine sur l’agriculture biologique, pouvoir échanger sur les méthodes et moyens pour lutter contre les maladies, ou encore les ravageurs.

Pour éliminer les rosebeetles et coléoptères, des insectes nuisibles qui s'attaquent aux feuilles des ignames, Thomas CARLEN président de BIO CALEDONIA a eu l’occasion de dévoiler quelques astuces :

« Mettre la lampe de poche dessus d’une bassine remplie d’eau savonneuse. Ils sont attirés par la lumière et vont se noyer" 


Après cette semaine autour de l’agriculture bio, pas de doute que des partenariats seront mis en place.

La production biologique a le vent en poupe dans le pacifique. Depuis 2010 les surfaces agricoles certifiées BIO ont été multipliées par 4 soit 72 000 hectares l’an dernier. 
Une tendance qui devrait se poursuivre.