"Regardez par ici, de loin on croit que le trou a été creusé par un crabe mais non, il s’agit d’un rat et en ce moment il est à l’intérieur.Et comment vous faites alors avec le produit ?Je verse par ici et j’avoue que le lendemain le rat est mort. Mais ce n’est pas suffisant car il y en a beaucoup maintenant. Avant j’avais plus de 3000 pieds d’ananas et je récoltais plus de 500 ananas par saison, aujourd'hui, ce n’est plus le cas, j’en récolte moins à cause des dégâts faits par les rats."
3 espèces de rats existent sur le territoire, le surmulot, le rat polynésien et le rat noir. Parmi ces 3 rongeurs, selon le service de l’environnement, le rat noir a été introduit récemment à Wallis et Futuna et il est beaucoup plus dangereux non seulement pour les cultures mais également pour les oiseaux.
Florian Lebail est chargé de mission Biodiversité au service territorial de l'environnement:
"Il est important d’éradiquer le rat , dans les ilôts aussi par exemple à Futuna sur Alofi, il y a des espèces endémiques qui existent uniquement à Alofi et si le rat fait des dommages, c’est vraiment préjudiciable pour la biodiversité."
Pour réduire les dégâts de ces rongeurs, le service de l’environnement mènera des actions pour lutter contre la prolifération des rats. Un agent du service a été même envoyé à Tonga les années précédentes pour suivre une formation sur une campagne de dératisation. Et selon sosefo Malau, il faut faire attention sur l’utilisation des produits.
Sosefo Malau est technicien d'intervention au Service territorial de l'Environnement:
"Il ne faut pas utiliser tout le temps le produit parce qu’après çà ne sera plus efficace. Le rat au lieu de mourir continue alors de grossir. ET il va continuer à détruire les cultures. Donc il faut espacer la façon dont on donne le produit. Et pour éradiquer les rats il faut tenir compte aussi des autres animaux comme les chiens, les oiseaux, les chats parce que ces produits sont dangereux pour ces animaux.
Pour la première étape de ce projet de dératisation, l’étude préalable s’élève à 80 000 euros soit près de 9 600 000 francs. Un projet financé en partie par l’agence française de la biodiversité et l’assemblée territoriale. Et selon le service de l’environnement, la campagne de dératisation débutera en janvier 2019.