Cap sur le déveleppement du secteur primaire

Identifier les besoins et cibler les enjeux environnementaux sont les objectifs visés par les pouvoirs publics et élus lors de visites chez les éleveurs et agriculteurs. Une étape préparative importante du plan pluriannuel de financement prochainement en délibérations à l'Assemblée Territoriale 
Le secteur primaire encore une fois au centre des préoccupations. Le plan pluriannuel de financement du secteur primaire sera dans les prochaines délibérations de l’assemblée territoriale. Et aujourd’hui le préfet, Jean-Francis Treffel  en compagnie du président de la commission de l’agriculture de l’élevage et de la pêche Tu'i Matà'Utu , Atelea VAITO'OTAI ainsi que du service de l’économie rurale sont allés à la rencontre de certains éleveurs et en visite sur des exploitations agricole. Objectif identifier encore une fois les besoins du secteur primaire et cibler les enjeux notamment environnementaux qui caractérisent ce secteur.  

Dans la consommation de viande porcine sur le territoire il y a bien sûr d’abord et surtout les dons coutumiers, c'est-à-dire les porcs de plus de 200 kilos, vient ensuite la consommation de porcelets pour les repas de famille. Mais aucun chiffre n’est encore connu à ce jour pour quantifier cette consommation. Mais toujours est il que parallèlement aux élevages locaux les commerces importent jusqu’à 40 tonnes de viande porcine par an. Et ce quoiqu’il arrive. Et le principal problème des éleveurs c’est de savoir si oui ou non ils pourront vendre leur cheptel cette année. Mais d’un point de vue environnemental nous avons à déplorer un défaut de gestion des effluents porcins. Le lisier de porc continue à polluer malgré les campagnes de sensibilisations. Akulio LATAI est conscient de ce problème et a demandé une aide pour se faire financer un élevage propre.

Akulio Latai est éleveur " Depuis que vous parlez de plus en plus souvent des méfaits des effluents porcins je suis conscient de ce problème. Même s’il fallait déplacer mon parc je le ferai mais après réflexion si j’aménage correctement le sous bois derrière mon parc je peux éviter cette pollution. De plus je donne rarement du granulé à mes cochons. Je leur donne essentiellement des cocos et du manioc".


Le problème d’assainissement touche aussi les cultures vivrières. Comme ici à la tarodière de Vaitupu de récentes analyses ont démontrés la présence de polluants dues à la proximité des habitations. Le chef de village demande un accompagnement des services territoriaux.

Savelio TELAI est responsable du secteur production végétale à l'économie rurale: "On se rend compte que les habitations et leurs parcs ainsi que leurs fosses sceptiques qui ne sont pas aux normes ont un impact sur la tarodière et le bord de mer. Alors l’idée est de mettre en place un programme pour mettre aux normes les fosses sceptiques et de remonter les élevages vers le toafa".

Le projet de professionalisation de la filière :

Pour Jean-Francis Treffel le préfet, il faut développer, protéger et promouvoir l’agriculture vivrière. Sans oublier bien évidemment de développer les unités de transformation des ces produits locaux. Il faut que Wallis et Futuna puissent promouvoir ces produits. Il n’est pas normal que l’on continue à importer des produits présents en nombre sur le territoire. Il faut désormais mettre en place des unités de transformation pour améliorer la vie sur nos îles.

La question du financement :

Tu’i mata-utu Atelea VAITOOTAI est le président de la commission agriculture pêche et élevage à l’AT : "Comment finance t-on ces projets ? Car c’est bien beau de valider des projets, je parle du secteur primaire, nous venons de valider le plan pluriannuel du secteur primaire. Tout à été dit mais il faut maintenant passer au financement et pour cela il nous faut une banque d’investissement pour réaliser les projets à long terme".


Tu’i Mata-utu est lui même porteur d'un projet. Un projet initié depuis 3 ans bientôt qui à terme devrait produire près de la moitié des agrumes consommés sur le territoire. Ici près de 250 pieds d’agrumes ont été plantés l’année dernière et devraient produire jusqu’à 15 tonnes par an dès l’année prochaine. Sur cette parcelle la démonstration est faite que localement il y a du potentiel mais que la mécanisation doit intégrer de plus en plus l’agriculture locale pour que les projets porter leur fruits plus rapidement.