les cimetières "rafraîchis" à l'approche du 1er novembre

À moins d'une semaine de la fête de la Toussaint, c'est l'agitation dans les cimetières. Peinture, remise en état, nettoyage des allées, tout le monde s'active pour rafraîchir les tombes de leurs proches. 
Sous le soleil brûlant de cette journée, Christophe  et sa famille venus exprès de la Nouvelle-Calédonie pour la Toussaint réalisent les derniers travaux sur la tombe de leurs arrières grands parents.

Pour l’occasion et pour apporter une nouvelle touche de modernité, enfants et petits enfants de ces défunts ont fait les choses en grand.
Ils ont cotisé pour financer des plaques en granit d’une valeur de plus d’un million de francs (8400 euros) que Christophe Kavaheeaga a posé la semaine dernière :

" la famille de ma femme a choisi le marbre. Avec le marbre le coût de l'entretien sera moins cher pour la famille chaque année, on aura plus besoin d’acheter de pots de peintures ou autres choses pour l’entretien! Maintenant il suffira d’avoir de l’eau pour essuyer le caveau. Le marbre c’est cher mais ça vaut le coup"

Cette famille compte refaire la même chose pour la sépulture d’un autre arrière grand père le Roi Sosefo Mautamakia Tokila situé au centre du cimetière de Hahake.

Fleurissement, embellissement  et recueillement dans les cimetières,  A Wallis et Futuna, la tradition catholique demeure bien vivace à l’approche de la Toussaint comme nous le confie Nina:

"On voit à Wallis que c’est très important la Toussaint, à Nouméa c’est le cas mais ici on voit bien la différence. Le fait que les gens viennent pour peindre les caveaux, s’en occuper, les fleurir avant la Toussaint c'est important ".

Important en effet comme le souligne Tomasi : "Il est important pour nous de venir embellir et nous recueillir auprès de nos défunts. Il est vrai, ils ne sont plus de notre monde mais je sais qu’ils sont fiers et heureux de nous voir auprès d’eux le jour de la Toussaint mais également le jour des défunts. Cela ne fait que perpétuer les liens familiaux bien au delà de la mort".

Chaque année les familles dépensent des milliers de francs pacifiques pour restaurer les tombes de leurs disparus.