Coronavirus : inquiétude des ressortissants et des résidents de Wallis et Futuna en Nouvelle-Calédonie

Alors que le territoire de Wallis et Futuna a décidé de fermer ses frontières pour éviter le coronavirus, plusieurs résidents se retrouvent bloqués en Nouvelle-Calédonie. Ils vivent aujourd'hui dans la peur de contracter la maladie et ne demandent qu'une chose, c'est de pouvoir rentrer au fenua. 
Wallis et Futuna faisant partie des terres rares à ne pas encore être touchées par le coronavirus, le territoire a décidé depuis le mercredi 18 mars de fermer ses frontières. Désormais, un seul vol tous les 10 jours en provenance de la Nouvelle-Calédonie prioritaire pour le fret et les traitements médicaux.
 Plusieurs résidents de Wallis et Futuna se retrouvent bloqués en Nouvelle-Calédonie. Les personnes fragiles vivent désormais dans l'inquiétude et ne demandent qu'une chose, rentrer au fenua.
Mamali Kaikilekofe est en Nouvelle-Calédonie depuis le mois de décembre 2019, elle est partie accompagner sa fille enceinte pour accoucher. Aujourd'hui elles doivent rentrer mais se retrouvent bloquées avec l'arrêt des vols. Diabétique dyalisée, elle craint aujourd'hui d'être contaminée et de contaminer son petit-fils âgé de quelques jours. 

Mamali Kaikilekofe

La semaine dernière quand il n'y avait pas encore de cas avéré ici sur le Caillou, ça allait mais depuis qu'ils ont annoncé les premiers cas, je vis aujourd'hui dans la peur. Je suis dialysée et je suis terrifiée rien qu'à l'idée d'aller à ma dialyse de peur d'être contaminer et de contaminer mon petit-fils. C'est un nouveau né et j'ai peur pour lui. Une fois je me suis dit d'arrêter la dialyse mais ma vie en dépend. Depuis qu'ils ont annoncé les cas, nous appliquons les consignes, je ne sors plus sauf pour aller à la dialyse. les seules sorties autorisées par ma nièce sont pour aller faire nos courses et lorsqu'ils reviennent ils suivent les instructions avant de rentrer dans la maison. J'ai vraiment peur et je ne demande qu'à rentrer mais comme les autorités ont bloqué les vols, que pouvons nous faire à part attendre? Mais peut-être que c'est mieux aussi pour préserver notre petit territoire 

Mamali est hébergée chez sa nièce qui est tout aussi inquiète surtout pour sa tante qui a une maladie pathologique. Ils s'organisent comme ils peuvent pour ne pas contracter le coronavirus, mais la peur est omniprésente. 
 

Flora Sealeu