Coupe du monde de rugby : "On s'est fait tirer les oreilles", confie Peato Mauvaka

Peato Mauvaka fait une percée lors du match d'ouverture de la Coupe du monde de rugby France - Nouvelle-Zélande, le 8 septembre 2023 au Stade de France.
L'équipe de France s'est accrochée pour renverser les All Blacks (27-13) lors du match d'ouverture de la Coupe du monde, ce vendredi 8 septembre au Stade de France, où Peato Mauvaka s'est particulièrement illustré. La Nouvelle-Zélande s'incline pour la première fois de son histoire en phase de groupes d'un Mondial.

Dominé et secoué dans un match qu’ils ont mis du temps à débloquer, le XV de France s'est accroché pour commencer son Mondial à la maison du bon pied. Longtemps attaqués de toutes parts par des Blacks au rendez-vous, les Bleus ont fini par sortir la tête de l’eau au cœur de la seconde période avant de finir en beauté.

Présent dans le XV de départ, le Futunien Yoram Moefana a été titularisé pour pallier le forfait du Guadeloupéen Jonathan Danty, blessé à une cuisse. Discret offensivement, il s'est concentré sur les tâches défensives, réussissant quatre plaquages sur sept. Il est sorti à la 58e minute, remplacé par Arthur Vincent.

Peato Mauvaka, lui, n'était pas titulaire mais est rentré très vite sur le terrain pour remplacer Julien Marchand qui s'est blessé à la cuisse gauche à la 12e minute. Le Calédonien d'origine wallisienne et futunienne a parfaitement pris le relais en réalisant un match complet de très haut niveau. Il a été spectaculaire autant défensivement qu'offensivement avec des plaquages incisifs, des touches réussies et des percées notables. 

"Ils nous ont un peu étouffés"

Interviewé en zone mixte à la fin de la rencontre, le talonneur a reconnu que ce match était "un peu particulier" pour lui : "Il y avait ma famille, ma mère, dans les tribunes. J'ai essayé de vite switcher."  Peato Mauvaka a senti l'engagement physique, mais "avec l'adrénaline, on oublie un peu la fatigue". "Il y avait beaucoup d'intensité mais le banc a beaucoup apporté", a-t-il ajouté.

"C'était le premier match de la compétition, on ne jouait pas une petite équipe. Les All Blacks n'avaient jamais perdu en poule, on savait que ça allait être dur. Ils nous ont un peu étouffés, on ne pouvait pas trop jouer, a-t-il admis. Il fallait qu'on reste froids et ça allait payer. À la mi-temps, on s'est fait tirer les oreilles par Fabien [Galthié, le sélectionneur, NDLR]. On était un peu dans le dur, on n'arrivait pas à sortir du piège."

Le discours du coach a semble-t-il payé vu que les Bleus ont réussi à dominer davantage les Néo-Zélandais sur la seconde période.

Taofifenua à la 49e 

C'est d'ailleurs à la 49e minute qu'est rentré le dernier Ultramarin, Romain Taofifenua, en remplacement de Cameron Woki, sur une mêlée. Le rugbyman originaire de Wallis et Futuna a su être efficace défensivement et sur les touches.

Inquiétant en première période puis rassurant dans les 40 dernières minutes, le XV de France a pris une option favorable pour la première place du groupe qui décidera de son adversaire en quarts de finale.

Ce sera de toute façon un autre Everest : les champions du monde sud-africains ou les numéros 1 mondiaux irlandais, sauf si les Écossais jouaient les coupeurs de têtes dans le terrible groupe B. Les Français vont désormais enchaîner par trois matches contre l'Uruguay (14 septembre), la Namibie (21 septembre) et l'Italie (6 octobre).

Outre-mer la 1ère avec franceinfo et AFP