Economie bleue : les pêcheurs ne manquent pas de projets mais de formation et de moyens

La pêche au fenua veut sortir du statut artisanal mais aussi du lagon. La pêche en haute en mer n'est que très peu pratiquée. Le potentiel est immense et prometteur. Principales difficultés le manque de matériel et la formation.
Les 13èmes Assises de l'économie de la mer et du littoral se sont achevées au Havre. C'est Edouard Philippe son ancien maire et aujourd'hui premier Ministre qui menait les débats. Il a reconnu que la politique maritime de la France n'était pas à la hauteur des enjeux... Les Outre-mer seront intégrés dans la nouvelle stratégie nationale.
Si plusieurs projets de développements portuaires ont été recensés, Edouard Philippe a quand même lancé un appel aux jeunes. Appel qui devrait se traduire par l'ouverture de nouvelles formations dans les outre mer.
Même constat de la part de la Ministre des Outre-mer, Annick Girardin, ce 23 novembre 2017 lors du colloque "les outre-mer au défi de la croissance bleue" qui se tenait à l'Assemblée Nationale. Elle a déclaré "...les Terres Australes, la Polynésie Française, les outre-mer sont encore trop peu tournés vers la mer.Grâce aux Outre-mer la France bénéficie de la 2ème ZEE (Zone Economique Exclusive) et l'Europe de la 1ère et qu'en fait on ? Pas grand chose..".

Projet, développement de la pêche, des croisière, du tourisme bleu ,mesures fiscales favorables au secteur, formation, le gouvernement travaille avec les Outre-mer, a annoncé la Ministre des Outre-mer.

La formation justement c'est ce qui fait défaut au Fenua. La politique a tout de même, changé ces dernières années et des professionnels de la mer ont suivi des formations en Nouvelle Calédonie.

A Wallis ces dix dernières années bon nombre de projets liés à la mer sont tombés à l'eau, faute de financement, de formation ou tout simplement de volonté.

Certains gardent le cap comme la fédération des pêcheurs de Wallis et Futuna. Leur projet a été validé par le service territorial de la Pêche, qui doit leur permettre d'étendre leur activité à la pêche hauturière dans la zone économique exclusive. Mais pour cela, il faut au préalable s'équiper et se former.
Marie Jo ILOAI et Mika VALUGOFULU les ont rencontré :
©wallisfutuna